Nous pénétrons dans le musée
parmi les premiers visiteurs, à dix heures, l’heure dite. Durée envisagée : pas moins
de 3 heures ! Et à condition de ne
pas consulter tous les écrans interactifs, de ne pas regarder tous les films et
de ne pas lire toutes les plaquettes…La muséographie s’avère agréable et soignée. La déambulation dans le château oblige à des
montées et des descentes, nous passons d’une aile à l’autre, cheminons de bas
en haut, et vivons la complexité d’un endroit remanié plusieurs fois à des
périodes différentes. Aucune pièce ne conserve les décors, les meubles d’antan voire sa fonction. Les expositions visent à raconter au travers des objets
retrouvés l’histoire chronologique de Nantes. Il est question d’Anne de
Bretagne (on commence à la connaitre), du commerce maritime
essentiellement triangulaire et des traversées directes, des bateaux 3 mâts. La
période de la terreur fut particulièrement meurtière, marquée par les exécutions, l’échafaud,
les fusillades, ou quand ces moyens
manquaient de rapidité, par noyades organisées dans des bateaux percés. Après cette période marquante, l’industrialisation, les chantiers navals, la 1ère
puis la 2ème guerre mondiale boostent ou bousculent la vie de la ville. Pour aborder la période suivant 1945, un film relate les
évènements politiques, et l'évolution de Nantes grâce au
raccordement des îles, leur exploitation immobilière, artisanale et
artistique. "Tournée vers l’avenir, Nantes est dynamique, Nantes est
attractive." Nous
récupérons la voiture pour changer de quartier, nous confions notre véhicule à
un autre parking disponible sur l’île de
Nantes. Tout d’abord, nous trouvons, malgré l’heure (14h) une place au
« Café de la branche » bien plein, avec un personnel actif où nous
commandons du thon cru à l’intérieur et cuit à l’extérieur servi avec du riz,
du vin blanc ou une bière. Ça pulse ! C’est rapide, efficace et bon.Nous n’avons qu’à traverser la place pour entrer dans les
ateliers des Machines de l’île.« Les machines de
l’île, un projet artistique totalement inédit : né de l’imagination de
François Delarozière et Pierre Orefice (tous deux un moment dans la troupe de
Royal de Luxe), il se situe à la croisée des mondes inventés de Jules Verne, de
l’univers mécanique de Léonard de Vinci et de l’histoire industrielle de
Nantes, sur le site exceptionnel des anciens chantiers navals »Ils œuvrent actuellement à la future réalisation de « l’arbre aux hérons ». Certaines
maquettes d’automates au 1/5 déjà
fabriquées fonctionnent sous les manettes de marionnettistes pros ou amateurs
choisis parmi le public ; devant nous s’ébranlent successivement : une araignée, un caméléon, un paresseux, des fourmis, une
chenille, 2 colibris différents, des oiseaux de paradis en couple, un héron
affublé de 2 nacelles. Beaucoup de végétaux encadrent les machines et humanisent,
« tropicalisent » les anciens hangars. D’une galerie aménagée, nous plongeons directement sur les ateliers de
fabrication ; soudeurs, ferronnier,
mécaniciens menuisiers, peintres, designer concepteur, et bien d’autres se
partagent l’espace au milieu d’un bric à brac caché sous des bâches. Une petite
salle implantée sur la galerie diffuse un film remontant à la genèse du projet. Nous n’irons pas jusqu’au « Carrousel des mondes
marins » visible des coursives des ateliers ni promener à dos du
« grand éléphant » trop chronophage pour nos projets.
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