en collaboration avec une autre écrivaine
brouille présent et passé.
Un ingénieur vient de Paris pour la maintenance du plus
grand barrage hydro-électrique de France mais les cloches du village englouti
dans les années 50 vont sonner à ses oreilles.
« Le brouillard appartient à la terre et
à l’eau, il monte, il ne cesse de monter,
de même que monte l’affolement de Tomi, qui serre les mains sur le volant, le
cou rentré dans les épaules, la plante des pieds suspendue au dessus de la
pédale du frein. »
Pourquoi ce livre ? Aurait-il fallu se dispenser de ce
type d’énergie ? Aujourd’hui une telle entreprise serait-elle
possible ?
Un village sous les eaux peut donner lieu à des images
fortes mais faciles, et quand le personnage principal, perdu tout du long,
relit comme chaque année « L’éducation sentimentale » dans sa
fantomatique chambre d’hôtel, il suffit de deux phrases de Flaubert pour voir
la différence avec ces 106 pages artificielles comme le lac de Tignes :
« Il voyagea. Il
connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente,
l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies
interrompues. »
Merci
pour la citation comme pour la découverte de deux mots « écholalie »
à propos de commentaires médiatiques : « Répétition automatique des
paroles » et « oraculaire » : « qui parle comme un
oracle ».
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