C’était la moindre des choses que de trouver un bon titre,
marque de fabrique du journal d’une jeunesse dont je me croyais défait. Je
retrouve des noms familiers où les journalistes du service culture se voient
aussi célèbres que ceux qu’ils côtoient de Duras à Line Renaud.
La période évoquée court de 1980 à 1996 au temps des
prophéties de Serge July, chef reconnu d’une équipe turbulente et joyeuse.
« François
Mitterrand ne sera jamais élu président de la République.»
Les coulisses du festival de Cannes sont épiques, les
bouclages au moment des nécrologies historiques, les compte rendu de défilés de
mode très attendus : c’est que malgré le SIDA les temps sont à la
légèreté.
Retrouver les silhouettes des journalistes: Pacadis, Daney…
plait au boomer qui peut estimer que ces temps parfois bien
superficiels et égocentriques étaient délicieux.
Les insultes étaient rigolotes quand les membres du FHAR
(Front homosexuel d’action révolutionnaire) et autres « anarcho-désirants »
voyaient des «Crypto fascistes» chez leurs confrères assis autour de la table
de réunions des rédacteurs rue Christani quartier Barbès puis dans l’immeuble à
vis de la rue Béranger.
Qui saurait distinguer, aujourd’hui, un «néo-trotskard» d’une «crapule
stalinienne» ?
François Mitterrand est mort la même année que Marcello
Mastroianni, en 1996.
Ça laisse rêveuse... je me souviens aussi d'épiques crêpages de chignon dans les assemblées officielles entre disciples de Lacan. A l'époque je désapprouvais, en bonne poudingue que je suis, mais c'était haut en couleur. Il faut dire que les disciples de Lacan ont rarement été légers...un pressentiment de ce qui nous attendait ?
RépondreSupprimerMaintenant les étiquettes "crypto-fascistes" ne m'amusent plus du tout. J'ai un amour pour la culture allemande ; la légèreté française ne me séduit que moyennement. Mais je ne sais pas si je voudrais que TOUT LE MONDE soit poudingue sur le mode allemand...ça fait beaucoup de poids lourd.