lundi 15 octobre 2018

Amin. Philippe Faucon

L’occident ne va plus chercher les étrangers, mais ce sont toujours eux qui construisent nos immeubles et creusent nos tranchées voire pour le personnage principal du film console une gentille pavillonnaire. Les enfants sénégalais d’Amin aimeraient rejoindre leur père hébergé depuis plusieurs années en France dans un Sonacotra de Saint Denis. Il a beau revenir avec des cadeaux et des financements pour le village, il ne les a pas vus grandir et laisse sa femme les gérer avec la belle mère en supplément
Employé en France à la réfection d’un pavillon, le maçon va nouer une relation avec Emmanuelle Devos, la propriétaire, au moment où elle est en train de se libérer de son connard de mari. Coïncidence des solitudes, cette parenthèse sensuelle est empreinte de respect, de douceur. 
Le réalisateur de « Fatima » est juste http://blog-de-guy.blogspot.fr/2015/10/fatima-philippe-faucon.html, même si quelques traits sont surlignés, l’infirmière se définissant d’emblée comme peu reconnue. Le travail au noir évoqué pour un autre immigré n’est pas non plus exclusivement de la faute d’une entité extérieure qui s’appellerait « société » alors qu’il arrange à court terme employé et employeur. 
Les séquences se déroulant en Afrique m’ont parues plus nuancées, plus neuves. Les corps noirs faisant l’amour sont rares au cinéma et ils sont bien beaux. Les pressions communautaires mises en lumière montrent la montée de l’islamisme, mais les femmes africaines assurent, elles sont bien là et ne comptent pas se laisser faire.

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