En couverture de la revue trimestrielle d'actualité en BD, le funambule cravate au vent pourrait
signifier la légèreté mais il vient de perdre son chapeau au dessus d’un
paysage industriel peu gracieux.
Pendant 200 pages les reportages désespérants succèdent aux
récits apocalyptiques que ne peuvent sauver quelques mièvres prophéties... de
collapsologues.
Bien que l’importance de la justice soit mise en évidence
tant pour lutter contre l’impunité de Bachar Al-Hassad que dans le domaine sportif où l’omerta régnant
autour de la pédophilie est mise à
mal, peu de bonnes nouvelles apparaissent dans ce
numéro élaboré pendant le confinement.
Les tribunaux
d’arbitrage qui règlent des litiges entre compagnies privées et états ont
une influence telle que le pouvoir de
nos démocraties devient bien relatif. Cet amenuisement du rôle de l’état est
visible aussi avec les sociétés
autoroutières mises « sur la route de la fortune ». Et même
lorsqu’en Californie la culture de cannabis
est légale, les hors la loi prospèrent.
Les pages consacrées à l’effondrement au pays des survivalistes sont pour le moins
anxiogènes avec de surcroit au pôle Nord
le sol qui se réchauffe deux fois plus vite que le reste du monde et se dérobe
sous les pieds des tribus autochtones. Mais les pétroliers divisent leur temps de
trajet par deux.
Ce n’est même pas avec les pages à propos du football qu’on
pourra se distraire ; il est plutôt question de fraude fiscale à partir de football leaks.
En regardant le passé
et comment l’instruction est devenue
obligatoire, aurions nous un petit temps pour souffler comme avec le rappel de l’échec du coup d’étatà propos d’une
tournée de Bob Dylan. de 81 en
Espagne? Car même pour le moment musical où le dessinateur met en scène sa
ferveur, un collègue journaliste lui révèle tout ce qui est « chiqué »
dans le film de Scorsese, « Rolling Thunder Revue ». Et même le plus courant des verbes français: « aller »,
dans la rubrique « la sémantique c’est élastique », ne semble pas si
simple.
Sigh. C'est bien déprimant, tout cela.
RépondreSupprimerJe me console en pensant qu'au 14ième siècle, au moment où François apparaît miraculeusement, le "climat" social et politique était semblable...
Garder un esprit ouvert signifie d'admettre, de recevoir.. le fait que nous ne maîtrisons pas l'avenir, la condition humaine, pas plus que nous maîtrisons... la nature, y compris la nôtre, car nous sommes partie intégrante de la nature.
Mais quel besoin de ricaner sur l'Homme ! c'est navrant.
Ricaner sur l'Homme pour se dire qu'"on" a raison d'être déçu de faire partie de l'humanité ?
Très peu pour moi, en tout cas.
Je t'attends pour une lecture moins noire.
Amicalement.