mardi 1 septembre 2020

La revue dessinée. n°28. Eté 2020.

En couverture de la revue trimestrielle d'actualité en BD, le funambule cravate au vent pourrait signifier la légèreté mais il vient de perdre son chapeau au dessus d’un paysage industriel peu gracieux.
Pendant 200 pages les reportages désespérants succèdent aux récits apocalyptiques que ne peuvent sauver quelques mièvres prophéties... de collapsologues.
Bien que l’importance de la justice soit mise en évidence tant pour lutter contre l’impunité de Bachar Al-Hassad que dans le domaine sportif où l’omerta régnant autour de la pédophilie est mise à mal,  peu de bonnes nouvelles apparaissent dans ce numéro élaboré pendant le confinement.
Les tribunaux d’arbitrage qui règlent des litiges entre compagnies privées et états ont une  influence telle que le pouvoir de nos démocraties devient bien relatif. Cet amenuisement du rôle de l’état est visible aussi avec les sociétés autoroutières mises « sur la route de la fortune ». Et même lorsqu’en Californie la culture de cannabis est légale, les hors la loi prospèrent.
Les pages consacrées à l’effondrement au pays des survivalistes sont pour le moins anxiogènes avec de surcroit au pôle Nord le sol qui se réchauffe deux fois plus vite que le reste du monde et se dérobe sous les pieds des tribus autochtones. Mais les pétroliers divisent leur temps de trajet par deux.
Ce n’est même pas avec les pages à propos du football qu’on pourra se distraire ; il est plutôt question de fraude fiscale à partir de football leaks
En regardant le passé et comment l’instruction est devenue obligatoire, aurions nous un petit temps pour souffler comme avec le rappel de l’échec du coup d’étatà propos d’une tournée de Bob Dylan. de 81 en Espagne? Car même pour le moment musical où le dessinateur met en scène sa ferveur, un collègue journaliste lui révèle tout ce qui est « chiqué » dans le film de Scorsese, « Rolling Thunder Revue ». Et même le plus courant des verbes français: « aller », dans la rubrique «  la sémantique c’est élastique », ne semble pas si simple.


1 commentaire:

  1. Sigh. C'est bien déprimant, tout cela.
    Je me console en pensant qu'au 14ième siècle, au moment où François apparaît miraculeusement, le "climat" social et politique était semblable...
    Garder un esprit ouvert signifie d'admettre, de recevoir.. le fait que nous ne maîtrisons pas l'avenir, la condition humaine, pas plus que nous maîtrisons... la nature, y compris la nôtre, car nous sommes partie intégrante de la nature.
    Mais quel besoin de ricaner sur l'Homme ! c'est navrant.
    Ricaner sur l'Homme pour se dire qu'"on" a raison d'être déçu de faire partie de l'humanité ?
    Très peu pour moi, en tout cas.
    Je t'attends pour une lecture moins noire.
    Amicalement.

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