Comme l’histoire se déroule en Israël, près du lac de
Tibériade et de la ville de Beit Zera on peut penser que l’affaire israélo-palestinien
va être présente d’autant plus qu’un enfant arabe vient rendre visite
fréquemment au personnage principal qui a servi dans l’armée israélienne.
Le conflit est là profondément, mais l’écriture de
Mingarelli élève le récit à l’universel.
La peur, la fidélité, l’attachement, l’amour, l’amitié, la
méfiance sont exprimés avec une grande pudeur, et n’en prennent que plus de
relief.
La solitude, l’attente, rendent l’atmosphère beckettienne
dans cette maison de solitude, où chaque geste, chaque mot rare, voire chaque
silence appelle la tendresse.
La caresse à un chien, un nuage, des nuages, une cigarette,
illuminent ces heures répétitives et essentielles.
« La nuit lorsqu’il se
leva et vint s’asseoir dans la cuisine, c’est encore à cela qu’il pensa, à son
trouble en entendant le garçon tousser. A cause de la nuit, à la façon dont
elle déforme les choses, cela lui apparut comme un évènement
considérable ; un bruit l’interrompit. Il alla vers la fenêtre. Derrière
la vitre il entrevit quelque chose qui s’agitait. Il sortit sous la véranda. En
l’entendant venir, l’oiseau s’envola du rebord de la fenêtre. »
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