En ce premier jour d’ « enseignement », alors
que même les plus rétifs au travail pourraient être plus réceptifs, le barnum
médiatique appelle à amuser les « stressés » promis au « burn out ».
Tout à l’envers ! Il est vrai que lorsque la « pédagogie
inversée » devient un « must » c’est que le sens des
apprentissages ne va plus de soi.
« Dans une bonne
école, on t'enseignera le baobab du métier » Frédéric Dard
La loi des marchands d’information impose de promouvoir la
nouveauté, ce qui grince, déraille, fait le buzz, mais les journalistes se
répètent, abordant sempiternellement ce jour béni des commencements, comme un
jour maudit.
Ainsi, j’ai envoyé au courrier des lecteurs du quotidien régional qui
après avoir titré « Le casse-tête des nouveaux programmes »,
consacrait par ailleurs deux pages à ceux qui « font l’école
autrement » : écoles privées en tous genres ou seulement avec maman.
« Dans le DL, le
jour de la rentrée sous le même label, « autrement », sont valorisés
des intentions éducatives contradictoires, cultivant pourtant toutes
« l’entre soi ». L’école à domicile ne peut prétendre aborder la diversité
qu’apportent d’autres adultes et d’autres camarades, pas plus qu’au sein de
« L’atelier des possibles » ou dans l’école catholique par définition
en marge de l’éducation nationale. L’école publique n’a pas besoin de pancarte
proclamant sa qualité « démocratique », elle s’attache à mettre en
oeuvre tous les jours avec ses contradictions, ses échecs, ses bonheurs, tout
simplement les valeurs laïques de la république en permettant à tous les
enfants de grandir avec les autres : la fraternité. »
Ce mot « fraternité » est sûrement chaleureusement
expliqué dans tous ces lieux par de gentils intervenants qui prônent
« respect, justice, confiance » mais ne peut être vécu dans sa
construction avec hauts et débats comme dans toute société humaine où la
confrontation est un signe de santé.
Pourtant fatigué des sempiternelles rouspétances, je me
prends à maronner à propos de ces marronniers de septembre.
Je fulmine lorsqu’une chroniqueuse de France 2, au matin,
parle du retour de la flûte à bec alors que cela ne figure dans aucun texte et
que le pipeau qui caricature les cours de musique a disparu des pratiques
depuis longtemps ! Quand on voit l’incompétence de certains « chroniqueurs »
dans des domaines connus, le doute est permis quant à d’autres sujets.
Ceux qui voient des affaires d’état après chaque dépêche, ont
assisté aux déchirements du « Média ». Ils prennent le relais, mélenchant
en toute dérision, informations, commentaires, à longueur de temps, voyant des
lobbies partout. Ils se comportent eux
mêmes comme des groupes de pression, coupant la parole de tous ceux qui ne
disent pas ce qu’ils ont envie d’entendre.
Les faiblesses de notre éducation nationale ne se situent
pas seulement en mathématiques ou en français, nous avons manqué aussi la
transmission du sens de la mesure, de la conscience professionnelle, de l’honnêteté,
ce qu’Orwell appelait, la « Common Décency ».
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Dessin du « Canard enchaîné » de la semaine :
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