Ce hors série de la revue de sport qui « se lit avec un
marque-pages », dont j’avais été curieux dès le numéro 1 : http://blog-de-guy.blogspot.fr/2013/05/desports-numero-1.html
préfacé par F. Hollande et A.Hidalgo était un objet de
commande à l’occasion de cet l’Euro 2016, le bien nommé.
Bien que sans surprise, il mérite de connaître un sort plus
durable que l’emballement du jour ou l’emballage du poisson de la veille, d’autant
plus que la couverture est cartonnée.
30 footballeurs sont présentés par 30 écrivains avec un large
éventail des nations :
de l’Italie avec Roberto
Baggio par Roberto Saviano, à l’Ukraine d’Oleg Blokhine par Andreï
Kourkov.
Les images sont mythiques: Beckenbauer l’épaule en écharpe,
Yachine faisant rebondir le ballon contre les parois d’un tunnel menant au
terrain.
Mon préféré pour toujours : Kopa, l’ancien galibot
Kopaszewski de Noeux- Les- Mines; Delerm lui convient pour dire la légende aux
couleurs de l’enfance.
Cet enfant que nous rejouons devant chaque match auquel les
tristes redonnent finalement du prix.
Ces misanthropes ont-ils besoin de mépriser les foules émues
par l’injustice, aimant la virtuosité, l’insouciance, partagées aux quatre
coins du monde ?
Jean Paul Dubois était mal parti :
« Je fais partie
de ce petit peuple invisible qui évite les stades, redoute les hymnes, craint
les patriotes, conchie les mercatos et s’emmerde géométriquement devant un
4-3-3 en losange… »
Mais il sait célèbrer Andrès Iniesta :
« … dans tous les
stades protéiformes emplis d’égos luminescents et truqueurs, chacun n’eut plus
d’yeux que pour l’essentiel : les courses soyeuses du petit moine, livide,
certes, mais divin aussi. »
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