samedi 17 septembre 2016

Football de légendes. Desports.

Ce hors série de la revue de sport qui « se lit avec un marque-pages », dont j’avais été curieux dès le numéro 1 : http://blog-de-guy.blogspot.fr/2013/05/desports-numero-1.html
préfacé par F. Hollande et A.Hidalgo était un objet de commande à l’occasion de cet l’Euro 2016, le bien nommé.
Bien que sans surprise, il mérite de connaître un sort plus durable que l’emballement du jour ou l’emballage du poisson de la veille, d’autant plus que la couverture est cartonnée.
30 footballeurs sont présentés par 30 écrivains avec un large éventail des nations :
de l’Italie avec Roberto  Baggio par Roberto Saviano, à l’Ukraine d’Oleg Blokhine par Andreï Kourkov.
Les images sont mythiques: Beckenbauer l’épaule en écharpe, Yachine faisant rebondir le ballon contre les parois d’un tunnel menant au terrain.
Mon préféré pour toujours : Kopa, l’ancien galibot Kopaszewski de Noeux- Les- Mines; Delerm lui convient pour dire la légende aux couleurs de l’enfance.
Cet enfant que nous rejouons devant chaque match auquel les tristes redonnent finalement du prix.
Ces misanthropes ont-ils besoin de mépriser les foules émues par l’injustice, aimant la virtuosité, l’insouciance, partagées aux quatre coins du monde ?
Jean Paul Dubois était mal parti : 
« Je fais partie de ce petit peuple invisible qui évite les stades, redoute les hymnes, craint les patriotes, conchie les mercatos et s’emmerde géométriquement devant un 4-3-3 en losange… »
Mais il sait célèbrer Andrès Iniesta :
« … dans tous les stades protéiformes emplis d’égos luminescents et truqueurs, chacun n’eut plus d’yeux que pour l’essentiel : les courses soyeuses du petit moine, livide, certes, mais divin aussi. »

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