350 pages de dessins dynamiques pour la chronique d’une cité
ouvrière construite au bord d’une usine pétrochimique italienne où les parties
de football scandent le quotidien d’enfants qui vont vieillir. Sévéso et
Cabrini.
Ils savent :
« Pisse de chat :
Acétylène.
Punaise écrasée :
Ammoniaque.
Gomme et sucre brûlés
: Phénol. »
La réalité économique d’où sourdent les émanations les plus
délétères constitue un arrière plan spécifique
face à l’insouciance de l’enfance fondatrice de souvenirs pour adultes
environnés de morts. Monde clôs et vie dehors.
« Je me suis mis
là et j'ai écrit, j'ai dessiné. J'ai parlé. Mais là non. Je ne peux pas. Je
voudrais, crois-moi. Je voudrais tant te parler de tout cela. Je voudrais te
dire la vérité. Mais la vérité ne tient pas aux faits, Ettore. Ni même aux
histoires. La vérité, c'est autre chose et je ne sais pas l'interpréter. »
Au-delà
de ce territoire, de cette époque, une recherche vibrante où les rêves sont
confrontés à la vérité la plus nauséabonde. Le titre est trompeur l’état est
plutôt rêveur bien que là bas les ouvriers doivent veiller
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