J’ai ouvert mon Sempé de l’année avant Noël : j’en ai dégusté 120 planches réparties en trois jours. Bien que pour la première fois, je n’ai pas apprécié un de ses dessins : une parade intitulée « Ordinary people pride » qui ne prend pas en compte la souffrance de ceux qui ne demandent qu’à être considérés comme des gens ordinaires et qui avaient besoin d’apparaître d’une façon spectaculaire et festive.
Les 119 autres dessins sont toujours poétiques et je m’étonne d’être surpris encore par
l’auteur que je connais le mieux et que je mets au plus haut.
Toujours les grands rêves, mais dans cette livraison le ton
est moins au bonheur sans nuage ;
des reniements, des mesquineries s’immiscent dans le récit.
Les artistes, les décideurs, les ménagères sont de grands
enfants. La tendresse côtoie la solitude, les bavardages dans le vide ne
s’arrangent pas avec les portables, que se soit dans les cafés, les squares,
depuis un immeuble de bureaux, dans les églises ou sur les quais de gare.
Le choc des mots nouveaux :
« Voulez-vous
devenir mon coach ? » demande un monsieur à son voisin de table
qui en reste la fourchette suspendue sur la nappe à carreaux.
Mais ce que j’aime par-dessus tout sont les dessins où jadis
était précisé « sans paroles » : quand une dame rentre chez
son psy d’un air décidé où celle en manteau rouge sur la couverture qui marche
dans les feuilles mortes d’un automne flamboyant.
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Pour mieux voir le dessin, cliquez sur l'image
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