J’étais réticent à la lecture du pitch qui insistait sur
l’opposition de caractère de deux amoureux.
Je craignais la caricature, mais cette
comédie italienne s’avère crédible et amusante, sympathique.
Le sujet de l’infertilité qui préoccupe Guido et Antonia va
au-delà d’un télé film sur un thème à la mode.
Oui : lui est toscan, elle sicilienne, le littéraire et
la musicienne, le coincé et la délurée, le poli et la brutale, le modéré et
l’excessive, les parents beaufs et la famille harmonie, il travaille la nuit,
elle le jour, mais ils s’aiment, malgré ou à cause de leurs différences et nous
sommes contents que tout se finisse bien: nous en avons bien besoin.
Comme ils ont un besoin
d’enfant.
Drôle, mélancolique, avec des notations sociologiques sans
lourdeur mais qui font de ce format habituel un peu plus qu’un moment agréable.
Il y a bien quelques longueurs dans la deuxième partie mais je verrai
volontiers d’autres histoires avec l’actrice Federica Victoria Caiozzo.
Une jolie trouvaille :
quand ils sortent de la clinique et qu’ils croient qu’elle est enceinte, tous
les bruits de la ville vont cesser sur son ordre.
Ce matin, il réveillerait sa bien aimée avec un café en
lui disant : « aujourd’hui
nous sommes le jour de la Saint Alain,
en breton saint Alan, évêque de Cornouaille
qui aurait été le 4e évêque de Quimper
au VIe siècle ou VIIe siècle. Son existence reste
incertaine. »
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