Si elle ne m’avait été offerte, je n’aurais pas jeté un œil
à cette publication, tant le label « vu à la télé » agit sur moi
plutôt comme un répulsif : ces coups durs, du sort, de cœur sentant trop le coup médiatique sans imagination.
Bien que le ressassement de la main de Titi, du coup de
boule de Zidane ou la longue plainte
depuis une nuit Sévillane de causchumacher en passant par les poteaux carrés de
Glasgow commence à lasser les mémoires les plus fatiguées, j’ai repassé avec
intérêt quelques coups de génie, de blues, et les tordus.
Je ne me souvenais pas du bain de sang de Melbourne quand
l’équipe de water polo de Hongrie a battu l’URSS qui venait d’envahir leur pays,
ni de Monica Seles poignardée, pas plus que du complot contre Nancy Kerrigan.
La tonalité est au drame avec le rappel de la mort de
Manolete, de Senna ou de Simpson, alors
le service à la cuillère de Chang, le coup de Panenka, le fair play de Wilander
tricotent d’agréables contre points. Comme les pieds nus d’Abede Bikila, le
maillot de Rives « qui mettait la tête où les autres ne mettent pas les
pieds » offert à Roger
Couderc, les gants de Smith et Carlos et ce qui en découla. Ils sont tous
là : Cantona, Tyson, Maradona, Bolt, Fosbury, Lomu, Bonaly… le bobsleig
jamaïcain ou Moussambani le nageur qui
illustra « l’important c’est de participer ».
Vaut le coup d’œil.
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