Comment ne pas penser à la Syrie, leur pays qui saigne, quand les sept musiciens et les deux danseurs arrivent sur la scène de l’Hexagone ?
Et puis, nous nous laissons prendre dans les arabesques des chants, le vertige des tournoiements.
Au début, malgré la chaleur, les danseurs sont vêtus d’un manteau noir qui évoque une tombe et d’un haut bonnet conique en feutre. Après une série de saluts ils posent leur tunique et apparaissent en blanc, la couleur de la vie dit-on. Les mains sont tournées vers le ciel pour en recevoir la grâce, les deux danseurs se lient à la terre dans la vitesse envoûtante de leur tourbillon : de quoi perdre la tête. Ensemble ou à tour de rôle, ils ont bien tourné sur eux même comme des toupies pendant une heure d’un spectacle qui durait une heure et demie passée dans un souffle. La musique subtile, lancinante, gagne en intensité, en rythme, avec des respirations qui viennent des profondeurs, puis dans une apogée primale, les robes lourdes s’ouvrent comme des liserons, nous pouvons percevoir l’originalité Soufi qui compte sur la danse en symbiose avec le chœur des musiciens chanteurs pour communiquer leur ferveur envers Allah.
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