Chanteur très connu et apprécié au Québec, je ne savais rien de lui avant cette soirée à l’Hexagone garni d’un public répondant au quart de tour aux propositions de l’artiste. Plaisir de la découverte. Il dit lui-même, avec un humour direct, qu’il est sur le créneau « chanteur dépressif », mais il m’a paru trop plein de santé pour que l’émotion me saisisse. Sa musique est agréable, sa voix aussi, ses textes poétiques, mais j’ai mesuré mon âge en gardant mes distances sur ses tristesses qui me conviendraient mieux exprimées avec plus de rides et de rauques accents. Un piano, un pinceau de lumière, du bon travail. Un hommage sympathique à Richard Desjardins que je me suis empressé de retrouver, l’auteur transperçant de « Tu m’aimes tu », dont il interprète une de ses chansons créée pour Elisapie Isaac : « Moi Elsie », et nous quitte sur
« On dort les un contre les autres
on vit les un avec les autres
on se caresse
on se cajole
on se comprend
on se console
mais au bout du compte on se rend compte qu'on n'est toujours tout seul au monde »
Sa « boutique fantastique » est bien achalandée, et rapidement il sait impliquer le public :
« Celui qui était fort hier
Ne sera que poussière demain
Malgré la grandeur des refrains
Et malgré l'arme qu'il a à la main
Tout ce qui monte redescend
Celui qui tombe se relèvera
Si aujourd'hui je pleure dans tes bras
Demain je repartirai au combat
Ce n'est sûrement pas de briller
Qui nous empêchera de tomber
Ce n'est sûrement pas de tomber
Qui nous empêchera de rêver »
Et son « bar des suicidés » emporte tous les applaudissements :
« Allez, on va danser
au bar des suicidés
comme autrefois, on gardera les yeux fermés
allez, on va danser
au bar des suicidés
laisse tes pas, un à un devant toi s'aligner
tu aimes encore et aimes toujours
ce bel amour à l'imparfait
ce bel amour aux yeux trop clairs
ce bel amour aux yeux trop vrais »
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