mardi 10 mars 2009
Gran Torino
Du cinéma : des dialogues âpres, des personnages typés, des destins problématiques, des questions essentielles, du rythme, des acteurs, une ambiance, de la nostalgie et un présent bien brutal. Du cinéma américain avec une conclusion qu’on aimerait plus elliptique, mais avec son efficacité : Clint Eastwood nous émeut et nous fait rire. Je me suis trouvé du côté de ce vieux ronchon qui n’apprécie pas que sa petite fille joue de son téléphone pendant l’enterrement de sa grand-mère, et il aura le temps de se racheter de son racisme caricatural du début. Les cinéphiles lisent cette œuvre comme une manière de testament ; ce qui fait la grandeur de ce film c’est bien le jeu avec son trajet singulier d’acteur et de réalisateur. Une entreprise qui nous concerne en tant que citoyen qui ne trouvera pas de réponse à ses questions sur la délinquance mais aimera ce moment d’humanité d’autant plus palpitant qu’il est haut en couleurs et fort en gueule.
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