« Exposition internationale des arts décoratifs et industriels
modernes »
assorti de la question posée par le conférencier devant les amis
du musée de Grenoble :
« rupture ou continuité ? » « Porte d’Orsay »Prévue pour 1915, cette parade des arts sera-t-elle
récapitulative ou prospective ?
Dix ans après la guerre n’est pas encore
soldée,
des dizaines de milliers de morts au combat n’ont pas été retrouvés. En 1924, Paris
avait reçu 3 089 athlètes (dont 135
femmes) pour les jeux olympiques. En 1922, Marseille avait accueilli trois millions de
personnes à l’ « Exposition coloniale » .
pour accueillir des
boutiques de luxe
https://blog-de-guy.blogspot.com/2017/01/construire-en-metal-au-xix-siecle.html
Deux conceptions coexistent symbolisées par « La porte d’honneur »
Deux conceptions coexistent symbolisées par « La porte d’honneur »
« C'est la porte monumentale de l'exposition, dit le
jeune homme
- Mais il n'y a pas de porte.
- Justement : en art moderne, on appelle une porte ce qui
n'est pas une porte.
Il faut bien que l'art moderne se distingue d'une façon
quelconque de l'art ancien. »
Les finances publiques étant exsangues, les institutions
privées sont sollicitées.Lalique a édité en format plus petit les sculptures
provenant
« L’atelier du Studium » des magasins du Louvre vise
comme l’écrit « l’Illustration » :
« à composer des
choses pratiques, bien exécutées pour échapper aux vicissitudes de la mode, sobres
pour conserver leur agrément, modérées de prix pour répandre dans le grand
public les bienfaits individuels et sociaux de la stabilité du foyer. »Le projet tout en couleurs « La primavera »
pour « Le Printemps » a été modifié mais aucune image n’est parvenue
des lumières qui traversaient le toit à travers des verres colorés.Les concepteurs de l’ameublement exposé dans l'espace Pomone
du « Bon
marché » ambitionnent « d’industrialiser une beauté mise à la
portée de tous ».Cette « Céramique de Maurice Dufrène »
porte le label « La Maîtrise »,
atelier des galeries Lafayette.Paul Poiret, le couturier, au bord de la faillite, avait aménagé en
bord de Seine trois péniches baptisées « Amours » pour la chambre
à coucher, « Délices »pour un restaurant et « Orgues ».Un « Chiffonnier » en
galuchat ( peau de squale) se remarquait destiné à la chambre de l’ambassadrice
au pavillon de la Société des Artistes Décorateurs.Le « Bureau-bibliothèque de l’Ambassadeur »,
sous son plafond en dôme, devant des rayonnages en bois de palmier est posé sur « La Sirène » un tapis
de Jean Lurçat.Jacques- Émile Ruhlmann, « le pape de l’Art
Déco »
présentait un « Bureau de dame » en ébène de Macassar et denticules
d’ivoire.Jean Dunand, dinandier, a choisi de travailler
la laque : « Vase laqué ».
A l’heure où La Tour Perret, construite en béton armé s’élève
la même année à Grenoble à l'occasion de l'Exposition internationale de la
Houille blanche et du Tourisme,
les frères Perret construisent « Le pavillon de la
librairie » pour la Samaritaine.Guimard doit se contenter de « La
mairie du village français »
coincée parmi
d’autres constructions. Parmi les rares propositions étrangères, Victor Horta
a conçu le pavillon belge.
Le raffinement des volutes Art Déco s’efface peu à peu faisant une place aux lignes droites du Modern Style, avec le « Pavillon du
tourisme » de Mallet-Stevens et son vocabulaire industriel.Le pavillon «Esprit
Nouveau » de Le Corbusier, construit en éléments standards
proposant des solutions économiques, se démarque tellement par sa sobriété,
qu’il fut un moment caché par des bâches. En 1977, une réplique a été réalisée à
Bologne, en Italie.
« L'art de 1900 fut l'art du domaine de la fantaisie,
celui de 1925 est
du domaine de la raison »
Très instructif ce matin, merci.
RépondreSupprimer"L'art de 1900 fut l'art du domaine de la fantaisie ; celui de 1925 est du domaine de la raison".
Mettre l'art et le luxe à la portée du plus grand nombre : voilà le mot d'ordre pour l'industrialisation de l'art, et de nos existences, en passant. Mais la visée du "plus grand nombre" est censée être une visée... noble. Nous ne sommes pas à un paradoxe près, là.
Comme quoi je vois qu'il y a du pain sur la planche si nous allons revenir de cela... et bien sûr, ce ne sera pas une partie de plaisir. Je n'ai jamais remarqué que le vrai changement pouvait arriver dans nos existences sans la souffrance qui l'accompagne. Certes, je préfère la souffrance que je suis prête à m'infliger pour y arriver à la souffrance qu'ON m'inflige pour mon "bien", bien entendu. Quoi de plus normal ?