J’ai connu une époque
où on riait, maintenant on ricane. »
Claude Lelouch
Oui, le trimestriel ne cesse de convoquer la nostalgie,
c’est sa raison d’être, où une évocation de publicités de l’année 83 rappelle
le goût de l’aventure avec Wrangler, au son des claviers Bontempi.
Ce numéro consacré à l’inusable présentateur Michel Drucker,
le gendre préféré de nos arrières-grands-mères, camarade de Ferrat et de Johnny,
admirateur de Pelé, mari de Dany Saval, ne pouvait se passer de son avis sur
quelques « schnocks » qu’il a bien connu :
Salvador, Aznavour, Mitchell… avec une rubrique spéciale
« punk à chien » où la laisse est lâchée à propos de Jacques Martin,
Guillaume Durand, Dick Rivers ou Cauet…
Parmi les tops 10 des moments forts de sa carrière télé en
dehors de l’inévitable rencontre entre Gainsbourg et Whitney Houston, les
interventions des Nuls ou de Desproges à Champs Elysées lui valurent quelques
mots de sa mère sur son répondeur :
« Je ne te le
pardonnerai jamais. Inutile de me rappeler. »
Elle avait eu d’autres occasions de s’offusquer quand sœur
Emmanuelle ne saisissait pas l’humour de Geluck quand il lui avait lancé :
« Vous avez dit
un jour : moi les pauvres j’en ai rien à foutre,
ce qui m’intéresse dans
la vie c’est l’alcool et les voitures de luxe. »
Contrastant avec l’immense célébrité de l’hypocondriaque
notoire apparu à l’écran pour la première fois en 1964, les autres
personnalités auxquelles sont consacrés des articles font figure d’inconnus ou
pas loin pour Gérard Hernandez
aperçu dans « scènes de ménage » qui n’a « jamais été inquiet pour sa carrière puisque je n’en ai jamais
eu ! »
Et il faut bien des connaissances en disco pour avoir
retenu que l’on doit à Daniel Vangarde :
« Il est OK, il est bath, il est in » ou « vive le douanier
Rousseau ».
II convient d’être pop et in, pour situer le designer Pierre Paulin à qui l’on doit des
fauteuils « Mushroom » ou « Orange slice ».
J’étais passé complètement à côté de la carrière d’actrice
de Myriam Bru épouse de Horst Buchols
devenue agente de Godard après une signature sur une nappe de restaurant.
Des découvertes sont possibles : si j’ai lu un de ses
amis, Pierre Bayard, je ne savais rien du brillant dandy Frédéric Berthet auteur de
« Daimler s’en va » qui
s’est donné la mort à 49 ans.
« On ne badine
pas avec l’humour » mais celui-ci
semble tout à fait adapté pour traiter
de la drôle de guerre avec « Les godillots sont lourds » de Maurice
Fombeure, le poète.
Soupir. Ce matin, je ne ris, ni ne ricane. Pas l'énergie. Il y a plus en commun entre Soeur Emmanuelle et Gelück qu'on imagine, humour ou pas. Molière a écrit "Dom Juan" sous Louis XIV, et il avait bien vu arriver tout droit la révolution. Triste. Et nous continuons à nous débattre dedans. Encore plus triste. Si je suis nostalgique, ce n'est pas pour ces schnocks... désolée.
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