mercredi 22 janvier 2025

Les gros patinent bien. Olivier Martin-Salvan Pierre Guillois.

Depuis son tabouret l’homme en surpoids voyage grâce à son gracile comparse qui court dans tous les sens, brandissant des cartons annonçant nuages et ferry, jouant la mouette et un phare à un rythme endiablé. Les rires n’ont pas cessé pendant une heure vingt.
Les Monty Python figurent comme référence et le mot  anglais « slapstik » peut caractériser cette forme d’humour burlesque, quand deux bâtons entrechoqués imitent une claque.
C’est pas tous les jours qu’on rigole, alors le public ne s’en prive pas qui a fait de ce voyage au pays des stéréotypes un succès depuis deux ans. 
Ils « cartonnent. »
Ils ont le sens du public quand ils se disent agacés par les claquements de mains des spectateurs et nous marchons puisqu'il faut prendre à partie le méchant qui nous le rend bien.
Quand le maladroit marche dans le caca, parle une langue inventée, et que tout tourne autour d’une séduisante sirène, nous revenons, allégés, en terre d’innocence, nous délectant de blagues nulles et d’’engueulades pour de faux.
Voilà du théâtre populaire où emmener toutes les classes qui apprécieront l’inventivité, l’humour des deux compères, nous en mettant plein les yeux, le ventre, avec trois fois rien : du scotch et des feutres, des emballages. 
Il faut plus de cinq heures pour installer les 500 cartons avant la représentation et refaire la marmotte passée à la broche, remettre dans leur boite tous les éléments qui se sont déchainés : pluie, neige et grêlons, donner un coup de balai.     

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