Il y a quelques années, nous avons eu l’occasion de voir à
plusieurs reprises la « Ménagerie de verre » de Tennessee
Williams ; en ce moment « La Traviata » semble à la mode.
Et cette version fidèle à l’original était excellente.
Devant tant de justesse de l’orchestre, du chœur et des
solistes, en particulier Violetta et le père d’Alfredo, on ne peut que saluer
les exigences du travail préparatoire pour arriver à cette légèreté.
Violetta, « La dévoyée », apprend qu’Alfredo un
riche héritier est amoureux d’elle (follement bien sûr, nous sommes à l’opéra),
mais le père demande à la belle de renoncer à cette relation.
Alors que Verdi enfreignait les règles de son milieu en
entretenant une liaison non maritale avec une cantatrice qui finira par devenir
son épouse, il s’est mis à écrire son œuvre en 1853 inspirée de « La Dame
aux camélias » d’Alexandre Dumas sur le même thème.
Les moments entrainants : « Libiamo » et
« Les bohémiennes » mettent en relief les délicats pincements des cordes,
quand « les cœurs percés de mille serpents » sont chahutés entre
allégresse éclatante et désespoir le plus noir.
Le public applaudit debout après deux belles heures quarante
cinq.
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