Pierre, 48 ans rencontre Florence 72 ans, autour de leur film
culte, non pas « Le Lauréat » qui conviendrait à leurs rendez-vous hors du commun, mais « Elle et lui » dans une version (1957) avec Carry
Grant et Deborah Kerr, voire celle avec Charles Boyer et Irène Dunne (1939) : un
amour inoubliable mais empêché.
« J’ai brodé sur
l’âge d’or hollywoodien, son mélange d’efficacité et de sensibilité, de
spectaculaire et d’intelligence ; j’ai fait le cinéphile. »
Le roman de 150 pages, à l’écriture fluide, se lit dans un
souffle.
Bien des lignes ne manquent pas de punch et de justesse
comme chez d’autres auteurs découverts récemment :
« Toutes les
choses que j'aime faire sont illégales, immorales, ou font grossir. »
« La vraie
conversation est donc affaire de retenue et d’attention.»
« La guerre rend les
hommes fatalistes, la paix en fait des procéduriers »
« Si nous
laissions Dieu tranquille, il serait plus détendu et nous aussi. » Saul
Bellow
L’attention portée aux mots n’alourdit pas une construction
efficace.
« Mélo
mais… Comédie mais… Romantique mais…
Ce mais universel qui
parvient toujours à se glisser entre les rouages. »
La lucidité n’empêche pas la virulence des sentiments dans une romance se déroulant en miroir
d’une aventure contée dans un livre écrit autrefois par Florence « L’œil du passé », après une
liaison brève mais ineffaçable vécue avec un architecte viennois de 40 ans de plus qu’elle.
« Un film ça sert
à comprendre ce que l'on ne peut pas saisir sur le moment, parce que la vie
fonctionne ainsi, au rythme d'un décalage horaire perpétuel : le temps de la
compréhension et celui de l'action ne coïncident jamais. »
Cela a l'air bien, là. Je note... Merci.
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