Vingt
dieux ! » L’expression des temps anciens apparaît dans un
pauvre registre de vocabulaire entre jeunes paysans d’aujourd’hui, significatif
d’une brutalité des rapports saisie avec vivacité par la réalisatrice qui a
vécu dans le village du Jura qu’elle décrit.
Bien des critiques ont trouvé quelques séquences drôles et
les paysages magnifiques, alors que la violence est omniprésente surtout dans
les épisodes que je ne peux me résoudre à qualifier d’amoureux alors que les
arrières cours ne sont guère gracieuses. Quand les ivresses pèsent sur les
paupières au petit matin, qui saisit la poésie du brouillard le long des routes ?
Oui, au-delà des délicatesses permises dans d’autres
milieux, l’amitié aide à grandir quand l’accès aux exigences adultes prend des
chemins de traverse. Et la meule de Comté amenée sur « la meule »
comme on disait jadis d’une Mobylette promet d’être savoureuse.
La vie subie par la petite sœur, même si elle trouve
finalement sa place, me semble relever d’un signalement à une assistante
sociale, ainsi que la conduite d’un camion sans le permis adéquat me semble
improbable, même loin des principes de précaution et des certificats de
complaisance pour des burn out qui auraient pu être déclarés pour bien des
protagonistes de cette belle mais rude histoire.
Depuis quelques années, pour ne parler que du cinéma, j’ai pu
me laisser aller à la nostalgie après avoir bifurqué depuis ma lignée de
laboureurs, d’éleveurs, n’ayant plus qu’un regard d’esthète des villes.
Quelques productions plus récentes ont dépassé la lecture de
l’avis de décès des paysans à l’ancienne pour s’atteler à décrire une jeunesse
des campagnes en souffrance et cette proposition de 1h ½ est à la hauteur de
« L’ apprenti » ou du « Petit paysan ».
Je n'ai pu qu'aimer ce film dont certains personnages raisonnent en moi... fille de la campagne que j'aime .
RépondreSupprimerCathy
Je n'ai pu qu'aimer ce film dont certains personnages peuvent être proches de moi , de ma campagne que j'aime.
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