Il y a deux mille ans, Virgile contait le suicide de Didon
première reine de Carthage après le départ de son amoureux Enée. Purcell en fit
un opéra baroque en 1689. Il y a six mois
Blanca Li présentait un magnifique ballet sur une musique dirigée par
William Christie.
Nous avons eu la chance de voir à la MC2 ce spectacle pour
lequel le mot époustouflant me vient d’emblée bien qu’il soit un peu trop
tapageur alors que s’impose simplement l’évidence de la beauté.
Je n’ai pas recherché les détails de la narration,
impressionné par la fusion des gestes et de la musique. La diversité,
l’énergie, la fluidité, la précision des gestes suspendent le temps pendant une
heure vingt.
Qu’importent les dates des œuvres littéraires, musicales,
chorégraphiques qui se sont enrichies avec les siècles, la performance des 10
artistes nous attrape d’emblée sous des lumières elles aussi en harmonie avec
les élans de la passion.
Nous sommes au-delà des modes classiques ou contemporaines
hip hop ou flamenco, dans l’inventivité sans esbroufe.
Parmi tant images offertes à profusion, j’ai vu comme les
mystères de Delvaux,
l’élégance des personnages de Vettriano
les lignes claires de Magritte ouvrant vers des univers
magiques
Le plateau recouvert
d’une pellicule d’eau offre de nouvelles façons de s’unir, de se porter, de se
séparer, de fuir, de se transporter dans cette histoire méditerranéenne.
Là, tu me donnes comme des regrets. C'est si rare.
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