A partir du livre de Valérie Lehoux titré « Je vis pas ma vie, je la rêve »,
« L’envol du trio sexagénaire » rend un hommage, forcément vibrant, à
l’auteur de « Tombé du ciel à
travers les nuages » disparu en 2018 à 78 ans.
Dans l’esprit de GB Swing respectueux et original avec Georges Brassens
Didier Quillard a adapté à la guitare les musiques rock,
venues du jazz du « baladin
fantasque » et dans une salle intime, interprète sans plagiat avec
conviction et énergie, les morceaux de bravoure que le modèle des trois artistes incarnait
pendant des heures pour des foules
immenses.
En plus de son éclectisme musical, l’animateur de chanteries
révèle ses talents de comédien dans son duo avec Rémi Goube le narrateur dans
une version de « C’est Normal » , créée par Areski et Fontaine, traité
de façon comique, de peur de désespérer :
« Donc on est en
train de tomber
Or, tout corps tombe à
une vitesse définie
Et en arrivant au sol
Il subit une décélération violente
Qui amène la rupture de ses différents composants »
Il subit une décélération violente
Qui amène la rupture de ses différents composants »
Michel Marchand le percussionniste joue « Alertez les
bébés »
« Les gens
épouvantés
Fuient le mal qui est en eux
Quand vous en croisez un dans le désert
Il trouve encore moyen de détourner les yeux
Car son frère lui fait peur
Il a honte de son frère
Alors il se précipite en pleurant
Dans les bras du premier Colonel Papa venu
Qui lui jure la guerre »
Fuient le mal qui est en eux
Quand vous en croisez un dans le désert
Il trouve encore moyen de détourner les yeux
Car son frère lui fait peur
Il a honte de son frère
Alors il se précipite en pleurant
Dans les bras du premier Colonel Papa venu
Qui lui jure la guerre »
Nous apprenons bien des détails biographiques émouvants,
mais nous sommes transportés au-delà de l’exubérance de maître Jacques, avec la
puissance parfaitement restituée de sa poésie lumineuse hantée par la peur.
En
deux heures habilement organisées avec Trenet l’autre « Fou
chantant » en introduction, nous croisons Henri Crolla qui lui offrit sa
première guitare, ses trois femmes, et toujours une liberté que ses enfants
disent lui devoir.
Je trouvais maladroite ce que je pris pour une conclusion mais c’était pour mieux mettre en
valeur « Champagne » pour finir dans les bulles :
« Cauchemars,
fantômes et squelettes
Laissez flotter vos idées noires
Près de la mare aux oubliettes
Tenue de suaire obligatoire »
Laissez flotter vos idées noires
Près de la mare aux oubliettes
Tenue de suaire obligatoire »
Bel hommage, Guy, merci.
RépondreSupprimervraiment cool, cet Higelin, et belle conclusion, "près de la mare aux oubliettes, tenue de suaire obligatoire"!
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