dimanche 26 février 2023

Harvey. Laurent Pelly.

Ah, l’humour ! Alors que je regrette son effacement dans nos rapports sociaux, au milieu d’une salle rieuse, je me suis senti hors du coup, trouvant cette pièce de Mary Chase de 1944 sans saveur, avec en vedette
un Jacques Gamblin muni de son Molière, surévalué.
Il n’y a que la mise en scène de Laurent Pelly à sauver qui essaie de donner un peu de rythme à cette heure quarante bien longue. Les changements véloces de décor jouant sur les illusions de la réalité sont les éléments les plus convaincants pour illustrer la thématique principale: qui est fou ?
Le gentil personnage central a un ami imaginaire gênant sa tante et sa fille au point qu’elles souhaitent le faire interner, d’où une suite de quiproquos.
Mais la gestuelle mécanique, une poésie à la Jacques Tati, un humour désuet qu’on n’oserait dire de boulevard, un absurde british, une loufoquerie genre Benny Hill m’ont semblé aussi surannés que le téléphone qui scande le début de la représentation avec fille niaise, mère évaporée et psychiatre frapadingue. 
S’il suffit aux critiques de l’évocation d’un lapin pour invoquer Lewis Carroll, qu’ils me communiquent l’adresse de leur droguerie pour que je décolle de cette terne représentation.

2 commentaires:

  1. As-tu vu le film avec Jimmy Stewart, je crois ? Ça fait très longtemps que je l'ai vu, (si je l'ai vu), et je ne m'en souviens pas.

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