Ah, l’humour ! Alors que je regrette son effacement
dans nos rapports sociaux, au milieu d’une salle rieuse, je me suis senti hors
du coup, trouvant cette pièce de Mary Chase de 1944 sans saveur, avec en
vedette un Jacques Gamblin muni de son Molière, surévalué.
Il n’y a que la mise en scène de Laurent Pelly à sauver qui
essaie de donner un peu de rythme à cette heure quarante bien longue. Les
changements véloces de décor jouant sur les illusions de la réalité sont les éléments
les plus convaincants pour illustrer la thématique principale: qui est
fou ?
Le gentil personnage central a un ami imaginaire gênant sa
tante et sa fille au point qu’elles souhaitent le faire interner, d’où une suite
de quiproquos.
Mais la gestuelle mécanique, une poésie à la Jacques Tati, un
humour désuet qu’on n’oserait dire de boulevard, un absurde british, une
loufoquerie genre Benny Hill m’ont semblé aussi surannés que le téléphone qui
scande le début de la représentation avec fille niaise, mère évaporée et
psychiatre frapadingue.
S’il
suffit aux critiques de l’évocation d’un lapin pour invoquer Lewis Carroll,
qu’ils me communiquent l’adresse de leur droguerie pour que je décolle de
cette terne représentation.
As-tu vu le film avec Jimmy Stewart, je crois ? Ça fait très longtemps que je l'ai vu, (si je l'ai vu), et je ne m'en souviens pas.
RépondreSupprimerNon, je ne le connais pas.
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