« il est grave » comme on l’exprimait il y
a peu, pour tous les singuliers avec « un grain » !
«… il faut que tu
voies quelqu’un ». Il y avait quelque chose de magique dans cette
adjuration. Invoquer ce « quelqu’un » qui quelque part au-delà de
nous, possédait la clef de l’énigme revenait, pour elle, à énoncer un acte de
foi. Elle était certaine qu’il suffisait de « voir » ce chaman-là pour
que les soucis et les plaies cautérisent. »
Dans ce livre épatant comme d’habitude,
https://blog-de-guy.blogspot.com/2020/05/tous-les-hommes-nhabitent-pas-le-monde.html l'écriture légère exprime avec plus d’acuité le tragique de
la vie et ses quelques (rares) bons moments.
« Les faillites
aiment les week-ends. Et la vie est pleine de dimanches. »
La lucidité peut amener
à l’enfermement après accident d’ascenseur, deuil, couples problématiques et
boulot spécial.
« Je pense à la
mémoire, à son emprise accablante, à ces lests écrasants qu'elle dépose en nous
avec une constance désarmante. Parfois lorsque je suis en haut, à ma table, ou
dans mon lit, à attendre le sommeil, je la sens se glisser à mon côté, serpent
à l'épiderme glacial, afin de m'infliger les films de ses archives, tout ce que
je n'aurais pas dû voir… »
Ces 218 pages émouvantes décrivent une
solitude fragile et courageuse échappant à la marchandisation des
liens : une vie sauvée par l’humour- pas de celui qui fait ouaf ouaf ! Encore que…
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