lundi 15 mars 2021

Les frères Sisters. Jacques Audiard.

Ce western avec rougeoyants couchers de soleil, incendie cramoisi, bivouac à risques et pistolets qui crépitent, a été tourné en Europe et on se croirait plus à l’Ouest.
Deux frères, l’un flingueur assumé et l’autre bonasse qui n’en est pas moins efficace de la gâchette, sont à la poursuite d’un chimiste qui détiendrait les secrets d’un produit révélant la présence de cet or qui fit tant galoper.
Les dialogues, contredisent la tradition taiseuse des cavaliers traversant les rivières à gué, ils contiennent cependant quelques anachronismes : les mots « projets » ou « communication » ne me semblent pas avoir été au centre de conversation dans les années 1850. Il est vrai  qu’il s’agit plutôt d’une fable où sont décrits les liens fraternels, évoquées les utopies du XIX° alors que les bourgades poussent comme champignons et que même dans de rudes conditions, les chasseurs de prime apprennent à se brosser les dents.
Les acteurs incarnant des personnages capables de changer sont excellents, la musique remarquable. Une touche d’humour, le dur et son doudou, viennent mettre de la distance vis-à-vis d’une hécatombe de deux heures qui pour ne pas avoir les complaisances violentes de Tarentino, ni l’originalité de Léone, occupe un strapontin  finalement plaisant.   

 

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