jeudi 11 mars 2021

Dictionnaire amoureux des menus plaisirs. Alain Schifres.

A la liste des agréments de notre vie, il faut ajouter la collection « Dictionnaire amoureux »  comme ce volume dans la collection bien nommée menant de « abats » à « zinc » en 450 pages :
Faisant l'impasse sur les satisfactions d’un jour, cette édition datant de 2005 évite d’être démodée, elle exhausse nos délectations revalorisées avec le confinement et rappelle des ravissements oubliés. Parlant  des familles le dimanche matin : 
« Tout d’un coup, ils ont énormément d’enfants et vous réalisez qu’en semaine, on ne les voit jamais sur les trottoirs de mon quartier. Ils sont à l’école, ou à des « activités ». Il n’y a plus que les adultes aujourd’hui qui jouent dans la rue. Ils font du patin. »
 Si l’écrivain-journaliste décortique avec virtuosité « les cacahuètes », ainsi que « les anchois », « les boulettes », « l’ennui », « le train », « les vaches », « le gras », « les nouvelles locales »… il sait être laconique :  
« Femme : Ah les femmes ! » 
ou 
« X : On dira ce qu’on voudra de la pornographie, mais c’est le seul moyen d’échapper à l’érotisme. »
Avec des accents qui pourraient valoir l'appellation «manuel de savoir vivre», le facétieux rédacteur à l’écriture vive excuse nos faiblesses coupables tout en partageant de sages réflexions bien éloignées des préceptes des diététiciens et autres maîtres à penser qui envahissent les ondes en ce moment. 
« On peut se délecter de la mythologie grecque et romaine, s’engouer de la nuque des femmes, savourer le haut moyen-âge, s’enthousiasmer pour les hérésies, se régaler des orages d’été, il n’y a pas de bonheur plus simple et plus rond que celui d’engouffrer un de ces œufs mayo. »

1 commentaire:

  1. Ça pourrait faire un bon cadeau, je trouve... Souvent je lis mes cadeaux d'abord avant de les offrir.

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