mardi 2 mars 2021

Le secret de l’espadon. Tome 1. Edgar-P Jacobs.

Je ne peux pas me piquer d’être un amateur de bandes dessinées et persister à ne pas être allé plus loin que « By jove ! » du professeur Mortimer, toujours avec sa pipe après trois jours sans vivres dans le désert. Tous les personnages sont imperturbables comme son ami officier Blake et indestructibles, de même que leur ennemi le méchant Olrik.
Les morts s’amoncellent : 
« - Pris au piège comme des rats, mon cher, et cela si près du but !...
- Ah ! C'est trop bête... Mais avant, j'en descendrai bien quelques-uns.  
J’ai lu au second degré ce premier album qui a mon âge (70), sinon tant de stéréotypes seraient insupportables, les situations périlleuses toujours résolues par un nuage bienvenu ou des interventions miraculeuses seraient lassantes et jusqu’aux dessins sur fond de coucher de soleil rayonnants décidément datés.
Le dictateur qui dirige l’« l'Empire jaune » depuis le Thibet vient d’engager « la plus effroyable et la plus criminelle des guerres » contre le reste du monde : 
« Allô ! Allô ! Aux dernières nouvelles, nous apprenons que Rome, la ville éternelle, vient d'être rayée de la carte du Monde !!! Vingt-cinq siècles de civilisation anéantis en un instant ! La sauvagerie bestiale de cet acte odieux ne manquera pas de dresser contre ces hordes barbares tous les défenseurs de la culture occidentale !!! ... » 
Des relations avec la situation mondiale actuelle pourraient s’établir si le scénario n’était pas aussi manichéen. J’aime plus que de raison les tournures écrites anciennes, mais les adjectifs sont surabondants et des cartouches très explicatifs font double emploi avec des dessins très rigides. Lorsque je regretterai parfois le côté trop allusif des albums d’aujourd’hui je m’éviterai de penser : « c’était mieux avant! ».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire