L’armée des douze singes. Terry Gilliam( 1995)
Un prisonnier, Bruce Willis, est envoyé dans
le passé pour découvrir l’origine d’un virus qui a décimé la planète. Après des
erreurs de date d’envoi, être passé pour fou, dans le fatras d’une planète mal
en point, les confusions ne manquent pas où les souvenirs percutent les
anticipations.
D’habitude je tiens d’avantage compte des
réalisateurs que des acteurs, mais alors que l’auteur de l’inoubliable
« Brazil » garde des décors forts, il complique trop l’histoire, et c’est
des acteurs que vient la lumière, avec un Brad Pitt remarquable.
Tourné en 1995 d’après « La jetée »
(1962), film mythique de Kris Marker, le rapprochement avec nos préoccupations
actuelles concernant les virus, les groupes activistes autour de la cause
animale, voire le chaos écologique rendent facultatif le terme fiction dans la
catégorie science-fiction où se range cette œuvre originale.
Au début du film je trouvais Jim Carrey
insupportable et inintéressantes les situations : c’est qu’il s’agissait
d’une téléréalité tournée à l’insu du personnage vivant dans un décor de
télévision depuis sa naissance. Et quand
il commence à se douter de quelque chose avec ceux qui ont regardé le pitch
distraitement, nous nous mettons à nous interroger face au réalisateur démiurge
dont Truman est le jouet, à propos de
l’omniprésence des caméras, des impératifs du public, de la liberté … Une
comédie dramatique, vraiment.
Mélinda et Mélinda. Woody Allen (2005)
L’exercice de style qui avait tout pour réussir au
réalisateur newyorkais tourne au pathétique. Pourtant mener en parallèle
une comédie et une tragédie autour d’une trame semblable constitue la
quintessence d’une œuvre qui a pu tant nous émouvoir et nous faire sourire. Le
temps esquinte.
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