En cette semaine bien plus sainte dans la capitale espagnole
que dans celle des Alpes (françaises) nous avons coché pas mal de lieux
« incontournables » signalés par les guides touristiques et nous nous
sommes régalés dans bien des bars à tapas et restaurants retenus par notre guide.e
qui termine ses huit ans d’études là bas.
Nous avons regretté de ne pas avoir pu nous promener dans le
parc del Buen Retiro fermé pour
cause de vent.
Nous n’avons pas choisi la « Corrida
de la Résurrection » qui a enchanté les Landais de notre groupe familial
découvrant un des temples de la tauromachie, c'est que nous sommes Dauphinois. L'arène peut contenir quelques
20 000 spectateurs dans son enceinte à l’architecture mauresque.
En bon PSGphobe, je m’étais polarisé sur le Réal, qui ne
jouait pas à domicile, oubliant qu’il y un Athlético; alors footeux piteux, je
n’ai pu me distinguer autrement qu’en honorant la coutume locale d’un vermouth
avec des anchois disposés sur une gelée sucrée, à partager avec les autres
convives, comme la tortilla baveuse à souhait.
Nous commençons logiquement par le point zéro à la Puerta del Sol, lieu de manifs et de fêtes pour passer d’une statue équestre à
l’autre en direction de la grandiose Plaza
Mayor sur laquelle donnent 237 balcons en fer forgé. Les châtiments de
l’Inquisition s’y déroulaient : bûcher, garrot ou pendaisons. Au XXI°
siècle s’y produisent seulement des processions.
Les étals du coquet marché
San Miguel nous avaient mis en appétit pour d’excellents chipirons sur riz
grillé à l’Impartial avec déco beau de chez bobo dans le quartier La Latina que
nous allons beaucoup fréquenter.
Nous n’avons pas pris le train, mais sommes allés faire un
tour à la gare d’Atocha remarquable
pour son architecture en fer qui lui donne plutôt une allure de serre où poussent
7000 plantes.
La gare moderne attenante se partage le trafic ferroviaire avec
la gare de Charmartin pour les 3 millions et demi d’habitants de la deuxième
ville de l’Union Européenne après Berlin.
Personne n’a oublié les 200 victimes du terrorisme islamiste
de 2004.
Nous avons préféré les oeuvres classiques du musée du Prado plutôt que les jeux avec
les images de Warhol au Caixa Forum ou les délices du jardin botanique pas
encore en pleine floraison.
De Goya nous connaissons d’avantage son terrible « Saturne dévorant
son enfant » que ses magnifiques portraits de cour et le « Tres de
mayo » que le « Dos de mayo » pourtant puissant.
Ses
angoissantes « peintures noires » sont impressionnantes et ses
travaux préparatoires éclairent les portraits de groupe aux regards
inquiétants.
Comme nous ne pouvons tout
voir nous allons vers les régionaux de l’étape: Vélasquez, Murillo, Le Gréco,
Ribera, Zurbaran... Exception faite pour « Le jardin des Délices » du
Flamand Bosch qui n’a pas livré tous ses secrets et nous étonnera toujours.
A minuit les cloches se déchaînent, elles sont revenues de
Rome que ma prof de femme vient de visiter avec ses élèves.
Belles images, merci.
RépondreSupprimerGoya est un personnage...
El Greco aussi.
Et partout, cette lumière de la révélation.
Elle est assez crue, la lumière de la révélation.
Je comprends qu'on puisse faire un pèlerinage pour voir un tableau de Bosch, après tout, je viens de faire un pèlerinage pour en voir un de Van der Weyden...
La gare est belle aussi.