Les états d’âme d’un écrivain quinqua hystérique ne
constituent pas qu’un film - comme on ne dit plus - germano pratin de plus. La
famille juive caricaturale à souhait donne un caractère comique au film. Mais
il
a d’autres ambitions : telles
que d’emprunter la ligne de crête qui passe entre folie et raison, créativité
et conformisme, solitude et perte de personnalité. Les relations transitant par
les réseaux sociaux sont vivement traitées, ainsi que la précarité des
situations, la volatilité des accointances, la lucidité dissolvante et les
dénis les plus butés.
Les acteurs sont excellents. Le film empruntant les pistes
les plus inattendues, nous assourdit et nous secoue, nous renseigne sur
l’époque, tout en nous fournissant un moment agréable de distraction.
La formule complète de Kant parle après « le ciel
étoilé » de « raison morale au fond de mon coeur » ;
celle-ci morale ou non a déserté la chambre encombrée de l’éternel étudiant.
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