Je reprends le mot « douceur » que j’avais employé
à propos de son CD précédent, plus évident que dans celui-ci : http://blog-de-guy.blogspot.fr/2013/06/un-homme-albin-de-la-simone.html.
Mais en ce moment où même Souchon me déçoit et que
ma dernière découverte remonte à Bénabar, ABDLS qui s’écrit en minuscule sur sa
dernière pochette, constitue une valeur sûre, ou plutôt incertaine et fragile,
sensible, précieuse, suave.
Il est question du temps qui passe « Ma barbe pousse » quand la nostalgie des quadra « La fleur de l’âge » nous
rajeunit.
« Le grand
amour » est parti
« C'était l'amour
je m'y connais
Jusqu'à ce jour de fin juillet
Elle souriait, mais je devinais
Le vent avait tourné »
Jusqu'à ce jour de fin juillet
Elle souriait, mais je devinais
Le vent avait tourné »
Il revigore des expressions toutes faites : « C'est dans la tête »
« Le don, le dû, le débit
Trop de tours ou trop peu
C'est ni moins bien, ni mieux
C'est dans la tête tout ça »
« Le don, le dû, le débit
Trop de tours ou trop peu
C'est ni moins bien, ni mieux
C'est dans la tête tout ça »
Et invente des images fortes : « Des chiens sans
langue »
« La vie est
longue
Longue et vaine et lente
La vie des ombres
Des chiens sans langue »
A la recherche d’ « Une femme » :
Longue et vaine et lente
La vie des ombres
Des chiens sans langue »
A la recherche d’ « Une femme » :
« une femme qui
embellit ma vie et qui la sale aussi »
celle qu’il a perdue : « Embrasse ma femme » :
« J’allais bâtir,
pour le meilleur et pour devenir, oui mais non…mais non »
Celle qu’il cherche ou qu’il préserve :
« Juste l’odeur
de la passion chimique »
« Le gazon est
plus vert que le foin autour de la maison »
Et quand il s’abandonne après être sorti de « silence
étourdi »,
il nous livre un petit portrait d’ « Ado » rigolo à moins que ce ne soit triste, doucement :
« Ado, agacé par le chant des roseaux et de l’océan, reste en dedans, écrit des poèmes,
un roman sans soleil ni vent »
De la Simone nous donne dans un petit livret respectueux de
ceux qui persistent à acheter des CD avec du papier autour et dedans, une
petite phrase que j’aime bien :
« Merci à ceux qui améliorent alors
qu’il est si simple d’abîmer ».
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