Seize nouvelles autour de la vieillesse.
«La mort me cueillera, vieux fruit mûr à faire
peur. Je n’aurai plus la peine de tendre les bras chaque matin pour enfiler la
vie comme une chemise dont après quatre-vingt-trois années, autant de mois de
novembre humides, de février verglacés, d’aoûts chauds comme un four et trois
milliards de battements de cœur, la flanelle m’irrite.»
Quel plaisir de découvrir un auteur, noir et tendre,
poétique et drôle : enfin du style !
«Le charnier de la
mémoire. Toutes ces années qui n’existent plus et vous élancent comme une jambe
coupée.»
Les personnages sont souvent des écrivains pris à des âges
variés.
Celui que DSK attaque devant la justice à cause de « La Ballade de Rikers Island », sait de quoi il
parle quand il s’agit de roman et de vieux puisqu’il vient d’avoir ses soixante
ans.
«Les années tombent. A
partir de quarante ans, on dirait un bombardement.»
278 pages pour inventer, fictionner, déconner avec des
organes à vendre, des vies étirées à l’infini, de la haine, des enfants abusés,
des épouses multiples, de la méchanceté et tant de formules efficaces.
«Mais du temps on en a
trop. Il y en a plein nos journées, plein les pièces et chaque matin on dirait
qu’on nous en a encore livré pendant la nuit.»
Si j’ai préféré les
épisodes où diverses taties Danielle apparaissent aux fictions baroques et
fantastiques, je reviendrai vers son écriture qui m’a emballé.
Une fois encore la cruauté est plus littéraire que la
gentillesse. Bravo.
Mais pourquoi ce titre, quel est le mérite ? Le
spectacle est fini.
Merci. Je chercherai. Et même... je commanderai pour la bibliothèque...
RépondreSupprimerMais rassure-moi... c'est à SOIXANTE ans que Régis a pondu ça ?....
Hmmm. On peut dire qu'il doit avoir le temps de réfléchir pour écrire ça à 60 ans.