300 pages de photographies. Le pavé, neuvième du genre, frappe
au plus fort.
Consacré en trois reportages au « business de la
terre », nous ne ressortons pas indemnes des usines à nourriture au Brésil,
aux E.U., au Japon, avec des images de
catastrophes sanitaires causées par les pesticides en Argentine ou des
portraits de la main d’œuvre africaine au sud de l’Italie.
Les horreurs de la guerre nous sont elles plus familières, ainsi que les jeunes en cure de désintoxication
d’Internet en Chine ?
Des nouvelles de bergers du Pamir comblent notre soif
d’exotisme, et les communautés dans la ville de Leipzig qui essayent de vivre
d’une autre manière, comme un train-clinique dans la Sibérie désertée
témoignent d’utopies qui tentent de penser des alternatives ou de panser les
blessures, les solitudes, les détresses, la misère.
Alors les portraits en noir et blanc de la rugueuse Juliette
dans son tab’ier à fleurs et son panier de haricots au bras ainsi que des
enfants d’un album de famille danois nous apaisent.
Les souvenirs de policiers suisses ou la photobiographie de
Kim Jong laissent plus indifférent alors que le rappel d’un moment oublié
depuis Beslan, lieu du massacre de 344 personnes par des séparatistes tchétchènes, il y a 11
ans déjà, est utile en montrant les rescapés et leur vie d’aujourd’hui.
Sur le plan formel une collection d’instantanés nous tape à
l’œil et le procédé d’une photographe posant avec des modèles très différents,
se glissant dans leur décor est stimulant.
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