Un homme qui aborde la vieillesse voit son ancienne femme
s’installer dans l’appartement au dessus de chez lui, anciennement chez eux.
L’essentiel se joue derrière la baie vitrée de ce rez-de-chaussée
où leur petite fille a grandi, jusqu’à
une séparation énigmatique. Il avait repris une vie de célibataire après s’être
séparé de sa femme et de sa fille.
Cet épisode d’un mélancolique automne de la vie convient
bien à la salle intime du petit théâtre de la MC2.
A la sortie du spectacle qui tient près de deux heures, nous
nous sommes retrouvés à front renversé avec la dernière de notre groupe d’amis
à avoir résisté aux mises en scènes d’Osinski qui cette fois « ne se la
joue pas ».
Elle, femme affirmée, a compris ce vieil homme dans sa volonté
d’arrêter le temps, et moi qui renifle trop volontiers les parfums émollients de l' automne j'ai trouvé des
circonstances atténuantes à la jeune femme renvoyée bien vite aux stéréotypes
de tyran domestique.
Le personnage qui se verrait bien en pauvre biquet a viré au
bouc désodorisé avec soubrette discrète mais accorte, son ex qui vient de se
faire larguer pour une plus jeune est tentée
semble-t-il par une saison 2.
Des éclairs scandent
les trois actes, mais le tonnerre n’éclate pas, l’été est étouffant en
pays froid.
- C’est mauvais de
rester trop longtemps dans les vieux souvenirs.
- Pourquoi ? Quand le temps a passé, ils sont tous beaux…
- Mais Monsieur peut encore vivre vingt ans, c’est beaucoup pour s’installer déjà dans des souvenirs qui s’estomperont, et qui finiront même par changer de couleur.
- Pourquoi ? Quand le temps a passé, ils sont tous beaux…
- Mais Monsieur peut encore vivre vingt ans, c’est beaucoup pour s’installer déjà dans des souvenirs qui s’estomperont, et qui finiront même par changer de couleur.
ça pourrait presque m'inciter à retourner voir une mise en scène d'Osinski !!
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