mercredi 6 mars 2013

Le Louvre # 2. Le palais des rois



Sous Henri IV qui vient de réunir les deux palais des Tuileries et du  Louvre, la porte de la conférence est achevée. Elle offre, une entrée avec passage pour carrosses et  une pour piétons.  Elle mène au palais de Flore du nom du ballet qui y fut donné. Les bossages rugueux soulignent l’architecture surmontée d’une couverture aux différentes hauteurs. Le pont royal remplacera le pont de bois.
Louis XIII  enfant parcourait dans son petit carrosse tiré par des dogues la galerie du bord de l’eau. Le projet de Poussin revenu d’Italie pour peindre la voûte ne verra pas le jour. Adieu Hercule et sa massue  symbole du roi d’alors mais les projets de stuc seront retenus dans la galerie d’Apollon au temps de Louis XIV.
Un grand carrousel est organisé pour la naissance du dauphin et la première année du règne d’un soleil à son début. La fête fut  si mémorable réunissant  1300 figurants que le lieu en fut baptisé « Carrousel ». Le pouvoir s’affirme, il n’y pas si longtemps c’était « La fronde ». Des tapisseries des Gobelins embellissent les façades temporairement.
Dans le château des Tuileries une salle de spectacle est installée, elle pouvait recevoir 4000 personnes,  mais elle fut peu utilisée même si les changements de décors étaient si spectaculaires que le nom de « salle des machines » restera.
L’architecte Louis le Vau est chargé de poursuivre le « grand dessein » datant d’Henri IV avec plusieurs cours et en face de l’autre côté de la Seine, le collège des quatre nations voulu par Mazarin. La forme incurvée de ce qui deviendra l’institut doit beaucoup au Bernin qui avait participé au concours pour imaginer la colonnade mais ne mena pas le projet à son terme.
Ce fut Perrault le frère de celui qui recueillit les contes qui mènera la construction en style classique.
La galerie  d’Apollon décorée par Lebrun  sur ordre de Colbert préfigure la galerie des glaces de Versailles où désormais tout se passera. Autour du Louvre subsistent des bâtiments qui contrarient une cohérence qui s’est cherchée pendant des siècles. La colonnade n’est pas couverte, la cour carrée inachevée. Place à la limonade.

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