Il y a bien des salles d’exposition où nous avons passé plus
de temps à lire les intentions d’auteurs qu’à regarder leurs productions, mais
cette année, même si comme d’habitude nous n’avons pu tout voir en une journée,
nous avons apprécié la modestie de certains qui convient bien à des prises de
positions fortes.
Pas le temps de s’attarder parmi les archives Alinari de la
plus ancienne firme photographique au monde, alors l’hommage à Calvino peut nous échapper si l’on n’est pas adepte des
lames du tarot divinatoire.
L’exposition de mannequins pris par Bourdin et Newton se
parcourt distraitement comme on
feuillette un magazine de mode.
Par contre, les portraits des mères violées au Rwanda à côté
de leur enfant né du crime nous poursuivront un moment. Les tueurs ont décimé
des familles et donné vie à des parias.
Cette année, pour moi, la couleur dominante est celle de la pierre : météorites, mines,
grottes, voire la transfiguration d’aliments en éléments minéraux.
Les photographies de Calvet qui a suivi la campagne de
Hollande nous rappellent de bons moments, des photos de salles blanches à Kourou reposent, la variété
présentée par un collectionneur sud américain nous réjouit.
Beaucoup de jeunes artistes en recherche sont
présentés :
lors de la naissance d’une nation au Sud Soudan où la
mise en scène est pauvre pour un évènement rare,
avec de la patience à l’occasion de retours dans des
paysages ardéchois au fil des saisons ou des années,
quête éternelle pour dépasser l’instant où la
vérité meurt à peine née.
Ma découverte s’appelle Aude
Valade : inspirée par Rilke, dans ses portraits, elle met
l’arrière plan sur le devant, ouvre des perspectives ; nous prenons
connaissance de ses modèles aux allures renaissance dans une lumière paisible.
Koudelka est
beaucoup visité à l’église Saint Anne : ses images charbonneuses des
gitans slovaques sont magnifiques et nous aimons l’allure de ses hommes et de
ces femmes.
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