jeudi 27 septembre 2012

Isabelle Cornaro au Magasin.



Une fois de plus, et pourtant je persiste, je n’ai pas saisi l’intention de l’auteur présentée au Magasin à Grenoble alors que dans le genre contemporain je suis sorti enthousiaste du musée d’art moderne de Lyon avec Combas et de celui de Saint Etienne avec Jan Favre.
Mais les ready made ont épuisé pour moi leur charme, je n’ai rien vu de nouveau chez
«  l’artiste française qui interroge les notions de perspective, de point de vue et de positionnement. Elle met en scène des objets familiers qui une fois intégrés dans une composition se dotent d’un sens nouveau et d’une valeur nouvelle. Elle montre ainsi comment les modes de représentation historiquement et culturellement déterminés influencent notre perception du monde »
Les mots utilisés lors de ces installations font écran pour moi et je n’ai pas ressenti de quelconque  « mise en tension » parmi des objets chinés rangés en vitrines. De grandes peintures ont de l’allure grâce à leurs dimensions mais les éléments de chantier disposés sous les verrières de la halle Bouchayer Viallet laissent indifférents. La peinture est « au tapis » mais l’humour est absent. Je n’ai pu m’empêcher de penser à la mésaventure d’un ami dont le fond d’un pot de peinture de 10 kg céda sur le beau plancher de sa maison. Ici des tapis trempés dans des restes de Ripolin sont exposés avec quelques dentelles engluées dans des pastels fadasses.
Ces démarches me semblent paresseuses : en réinvestissant le travail des autres, elles nappent de mots les expositions qui ne révèlent rien par elles mêmes. N’est ce pas ainsi que travaillent les DJ reprenant la musique des autres disparaissant sous les balles doum doum ? Des fois ça marche sur les marchés, mais la multiplication des copistes finit par user les pistes et les plus indulgents des curieux.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire