Une fois de plus, et pourtant je persiste, je n’ai pas saisi
l’intention de l’auteur présentée au Magasin à Grenoble alors que dans le genre
contemporain je suis sorti enthousiaste du musée d’art moderne de Lyon avec
Combas et de celui de Saint Etienne avec Jan Favre.
Mais les ready made ont épuisé pour moi leur charme, je n’ai
rien vu de nouveau chez
« l’artiste
française qui interroge les notions de perspective, de point de vue et de
positionnement. Elle met en scène des objets familiers qui une fois intégrés
dans une composition se dotent d’un sens nouveau et d’une valeur nouvelle. Elle
montre ainsi comment les modes de représentation historiquement et
culturellement déterminés influencent notre perception du monde »
Les mots utilisés lors de ces installations font écran pour
moi et je n’ai pas ressenti de quelconque
« mise en tension » parmi des objets chinés rangés en
vitrines. De grandes peintures ont de l’allure grâce à leurs dimensions mais
les éléments de chantier disposés sous les verrières de la halle Bouchayer
Viallet laissent indifférents. La peinture est « au tapis » mais
l’humour est absent. Je n’ai pu m’empêcher de penser à la mésaventure d’un ami
dont le fond d’un pot de peinture de 10 kg céda sur le beau plancher de sa
maison. Ici des tapis trempés dans des restes de Ripolin sont exposés avec
quelques dentelles engluées dans des pastels fadasses.
Ces démarches me semblent paresseuses : en
réinvestissant le travail des autres, elles nappent de mots les expositions qui
ne révèlent rien par elles mêmes. N’est ce pas ainsi que travaillent les DJ
reprenant la musique des autres disparaissant sous les balles doum doum ? Des
fois ça marche sur les marchés, mais la multiplication des copistes finit par
user les pistes et les plus indulgents des curieux.
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