Un film contant l’arrivée de Christophe Colomb aux Amérique est tourné avec des figurants dont les problèmes de survie entrent en résonnance avec le récit de la colonisation brutale qui s’engageait alors en 1492. En 2000, en Bolivie, une révolte eut bien lieu contre l’augmentation du prix de l’eau et elle fut gagnante contre une multinationale qui voulait s’accaparer ce bien commun cause de tant de conflits.
« Ils veulent nous prendre même la pluie. Et pourquoi pas la sueur de notre front, pendant qu’on y est. »
Le hors champ de ce tournage est palpitant, chaleureux, avec les contradictions et les évolutions des acteurs, la question de l’engagement.
Tellement accablé par nos défaites politiques, je ne croyais pas trop à cette victoire citoyenne qui arrive lors d’un dénouement aux effets un peu trop appuyés. Alors qu’auparavant l’exposition avançait avec subtilité et force, entrant dans la complexité, nous faisant partager les dilemmes. Ce film dans le film nous rappelle aussi que des œuvres peuvent impliquer les créateurs pas seulement le temps d’une tournée de promotion.
La réalisatrice espagnole a été actrice chez Ken Loach et son mari scénariste du maître anglais a écrit ce film : ça se voit et c’est un plaisir de retrouver cet air de famille avec une œuvre bien ficelée qui fait progresser notre perception du monde et requinque nos capacités d’indignation.
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