Après un moment de perplexité pour s’habituer à l’alternance des dialogues en français et en portugais, surtitrés, les deux heures de la pièce de Koltès passent bien. Et les mots projetés sur les parois amovibles qui limitent les affrontements des comédiens excellents, prennent un relief intéressant. Le parti pris de Catherine Marnas de doubler chaque personnage permet d’aller au-delà de cette violence familiale, de nous interroger sur ce titre « Retour au désert » alors que Mathilde revenue d’Algérie s’incruste dans la maison occupée par son frère.
Où est le désert ? Dans ce moment où se joue la décolonisation,à qui est la maison ? Le bruit des hélicoptères revient vrombir au dessus des spectateurs devant lesquels se joue une comédie, un drame, une pièce parfois onirique, avec des solitudes qui s’affrontent mais où les murs ont beau glisser, ils demeurent, bien hauts.
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