Avant
d’atteindre la cité balnéaire, nous nous dirigeons sur Saujon c’est là que nous
logerons quelques jours chez J. qui nous attend, elle nous accueille et nous
fournit d’abondantes infos. Elle nous loue une chambre petite mais soignée jouxtant
une salle de bain pratique et bien équipée. Sur ses conseils, nous nous rendons
au Port pas loin du quai Jules Dufaure, pour profiter d’une grosse brocante
installée le long de la Seudre, (allée de la Taillée verte).
Il y règne une
ambiance décontractée de gens qui jouissent du beau temps et de la vie, les
marchands discutent ou flemmardent sur des relax, les flâneurs regardent sans
acharnement, les familles se promènent avec leurs enfants ou leurs chiens. Parmi les objets attendant une 2ème
vie, se glissent quelques œuvres
d’artistes, plutôt de peintres. Des bateaux constitués de bois flottés ou de
récupération attirent particulièrement mon regard, leur créateur en renouvelle
le genre avec beaucoup de maitrise et de talent, mais j’ai oublié de noter son
nom, bien que nous ayons discuté avec lui.
Nous abandonnons ce décor bucolique, délaissons la campagne pour la
ville.Nos premiers
contacts avec Royan passent
inévitablement par l’Office du tourisme et une promenade près du port de
plaisance. Nous y déambulons, sans hâte, à la recherche du kiosque de la
compagnie « Croisière la sirène », retenue à l’avance pour nous transporter demain au phare de
Cordouan. Puis nous marchons sans but précis, nous repérons des carrelets, avec
au loin le phare de Cordouan nimbé de brume rose. A proximité, des blockhaus
rappellent l’histoire ainsi qu’un monument intitulé « le souffle »
accompagné d’un long texte. Il est dédié aux civils morts lors de la 2ème guerre
mondiale, suite à des bombardements que les alliés larguèrent par erreur détruisant
la ville à 85%. Le bord de mer invite à une jolie balade ; des pins parasols
amples et vigoureux donnent un petit air de côte d’azur, comme, sur la route,
une longue queue de voitures. Elle
patiente pour accéder au bac afin de traverser l’estuaire et s’épargner
ainsi un détour conséquent.Nous
rentrons tout doucement et retournons au
port de Saujon, sur le quai J.Defaure où le (seul) restaurant « Le Ribérou »
dispose d’une agréable terrasse, loin du
monde : huit huitres, du grillon charentais et un verre de blanc
nous coutent 8€ 50 chacun. Du coup nous commandons aussi un spritz ; juste
ce qu’il nous fallait ! L’air humide
de l’océan nous rend tout poisseux. Nous finissons la soirée avec une bonne
douche et au lit.