Pour nous rendre au village de Carros nous traversons une zone industrielle et un quartier récent où
vivent la plupart des 10 000 habitants de la commune qui compte aussi une
autre entité : Carros-les-Plans plutôt horticole et résidentielle.
Ainsi dans l’arrière pays, les anciens villages perchés ont
leur « Plan », ici au bord du Var alors frontière entre le
Comté de Nice et la Provence à laquelle appartenait Carros. Nous sommes dans
les Alpes maritimes sur fond de Mercantour à la porte du parc naturel régional
des Préalpes d’azur.
L’entrée en matière est parfaite avec un artiste carrossois, Dominique
Landucci, spécialiste passionné d’un autre peintre exposé au château :
Guillonnet.
Les œuvres recueillies par le collectionneur Frédéric
Ballester accrochées jusqu’au 27 septembre conviennent bien aux vieux
murs : de Callot à Combas, de Dürer à Arman, Braque, Bonnard, Chagall,
Delaunay et 70 autres.
A Cagnes-sur-mer la maison de Renoir comporte
plus de sculptures que de peintures du maître des formes rondes et roses.
La
maison est agréable au milieu du jardin des Colettes qui n’a plus
l’authenticité du temps de l’acquisition du domaine (1908) quand la famille
pressait l’huile de ses oliviers,
mais des arbres vénérables demeurent tels
qu’ils figurent sur des tableaux de Pierre le père.Jean le fils y tourna
« Le déjeuner sur l’herbe ».De nombreuses séquences filmées nous
montrent Pierre Renoir en action malgré des rhumatismes articulaires handicapants.
Il peindra jusqu’à sa mort en 1919 à 78 ans.
Dans cette journée des villages perchés nous sommes
passés à Saint Jeannet sous son Baou (rocher en provençal).