http://blog-de-guy.blogspot.com/2020/02/lacs-italiens-2019-9-vacciago-au-bord.html
Croisé devant la maison avant de partir, Lucas promet deux couvertures et une météo clémente bien qu’il affirme que pour lui, l’isola Giulio est tellement romantique sous le ciel gris ! Fantastique ! (c’est le mot fétiche de notre hôte).
Nous avons malgré tout superposé jusqu’à quatre couches de vêtements pour affronter la journée et ses 13° actuels.
Nous partons en voiture ; chanceux, nous nous
glissons dans la seule place de parking encore libre, cernée de blanc donc
gratuite, jouxtant le parking payant en haut du bourg d’Orta.
Nous découvrons un village typique aux toitures de lauze et
petits balcons de bois rustiques.
Nous tombons vite sur la rue qui descend de
l’église au lac, rue de galets sans voiture comme pratiquement tout le village.
Elle est bordée de vieux bâtiments sur lesquels
subsistent quelques fresques sans
tralala et mène sur le Palazotto de la place Mario Motta, point central touristique au bord de l’eau.
Le Palazotto,
siège autrefois d’un conseil local, est
une sorte de beffroi latin recouvert de fresques fanées et semi effacées
et composé d’un clocher latéral. Il repose sur des piliers et arcades servant
d’abri contre la pluie ou le soleil. Beaucoup de cafés déploient leur terrasse
à l’extérieur, prévue pour la belle saison mais il est impossible de déguster
un expresso à l’intérieur.
Nous en choisissons un à côté du Palazotto doté de
toilettes très modernes, fascinantes
avec accès par une porte en verre coulissante presque invisible et
lavabo intégré dans une silhouette féminine à base de tuyaux, pommeau de douche
(tête) boutons (seins) et sac à papier (pubis).
L’autre porte coulissante voire
un peu battante sépare le WC du
reste mais n’est pas équipée de verrou.
L’Italie est le pays du design même dans des lieux du passé ..
Une dizaine de « capitaines » du service public guette les touristes et les oriente vers de petits bateaux afin qu’ils puissent se rendre sur la seule île du lac, pour un voyage à 4,5 € d’une durée de cinq minutes.
L’embarcadère se situe à l’arrière de l’île face à l’église pour l’instant inaccessible et surveillée par un gardien derrière une cordelière jusqu’à la fin de la messe.
En attendant, nous suivons le sentier du silence, borné par des sentences traduites en quatre langues du style : « chaque voyage commence de près »…
Des domaines privés religieux nous laissent deviner des jardins et de belles architectures, des voies menant au lac.
Un grand nombre de touristes français parcourent l’itinéraire assez vite effectué que nous faisons deux fois avant de patienter encore pour rentrer dans la basilica di San Giulio.
Mais cela valait la peine ! Cette église romane « baroquisée » (selon un site google) est couverte de fresques colorées (Saint Laurent entre autre), elle possède une chaire en bois représentant les quatre évangélistes et une crypte contenant le tombeau de saint Jules.
Nous bénéficions de l’éclairage du à la messe pendant un petit moment jusqu’à ce que l’obscurité prive de tout éclat les couleurs et les dorures.