mercredi 19 février 2020

Lacs italiens # 10. Orta San Giulio

Le temps est bien gris à notre réveil. Les filles ont eu un peu froid sur le matin.
http://blog-de-guy.blogspot.com/2020/02/lacs-italiens-2019-9-vacciago-au-bord.html
Croisé devant la maison avant de partir, Lucas promet deux couvertures et une météo clémente bien qu’il affirme que pour lui, l’isola Giulio est tellement romantique sous le ciel gris ! Fantastique ! (c’est le mot fétiche de notre hôte).
Nous avons malgré tout superposé jusqu’à quatre couches de vêtements pour affronter la journée et ses 13° actuels.
Nous partons en voiture ; chanceux, nous nous glissons dans la seule place de parking encore libre, cernée de blanc donc gratuite, jouxtant le parking payant en haut du bourg d’Orta
Nous découvrons un village typique aux toitures de lauze et petits balcons de bois rustiques.
Nous tombons vite sur la rue qui descend de l’église au lac, rue de galets sans voiture comme pratiquement tout le village.
Elle est  bordée  de vieux bâtiments sur lesquels subsistent  quelques fresques sans tralala et mène sur le Palazotto de la place Mario Motta, point central  touristique au bord de l’eau.
Le Palazotto, siège autrefois d’un conseil local, est  une sorte de beffroi latin recouvert de fresques fanées et semi effacées et composé d’un clocher latéral. Il repose sur des piliers et arcades servant d’abri contre la pluie ou le soleil. Beaucoup de cafés déploient leur terrasse à l’extérieur, prévue pour la belle saison mais il est impossible de déguster un expresso à l’intérieur.
Nous en choisissons un à côté du Palazotto doté de toilettes très modernes, fascinantes  avec accès par une porte en verre coulissante presque invisible et lavabo intégré dans une silhouette féminine à base de tuyaux, pommeau de douche (tête) boutons (seins) et sac à papier (pubis).  L’autre  porte coulissante voire un peu battante sépare le WC du reste mais  n’est pas équipée de verrou. 
L’Italie est le pays du design même dans des lieux du passé ..

Une dizaine de « capitaines » du service public guette les touristes et les oriente vers de petits bateaux afin qu’ils puissent se rendre sur la seule île du lac, pour un voyage à  4,5 €  d’une durée de cinq minutes.
L’embarcadère se situe à l’arrière de l’île face à l’église pour l’instant inaccessible et surveillée par un gardien derrière une cordelière jusqu’à la fin de la messe.
En attendant, nous suivons le sentier du silence, borné par des sentences traduites en quatre langues du style : « chaque voyage commence de près »…
Des domaines privés religieux nous laissent deviner des jardins et de belles architectures, des voies menant au lac.
 

Un grand nombre de touristes français parcourent l’itinéraire assez vite effectué que nous faisons deux fois avant de patienter encore pour rentrer dans la basilica di San Giulio.
Mais cela valait la peine ! Cette église romane « baroquisée » (selon un site google) est couverte de fresques colorées (Saint Laurent entre autre), elle possède une chaire en bois représentant les quatre évangélistes et une crypte contenant le tombeau de saint Jules.
 
 
 
Nous bénéficions de l’éclairage du à la messe pendant un petit moment jusqu’à ce que l’obscurité prive de tout éclat les couleurs et les dorures.





3 commentaires:

  1. Très beau lieu.
    J'espère que les toilettes n'étaient pas automatisées, au moins ? C'est fou combien l'automatisation rend les choses glauques. Mais l'agencement de ces toilettes, de ce lavabo surtout, est chouette, je te l'accorde.
    Merci pour ce petit moment de rêve d'une autre époque.

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  2. O.K. Ça peut se comprendre...

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