vendredi 14 février 2020

New Hampshire.

La méfiance envers les élus ne s’est pas évanouie, pourtant tant d’élections à venir nous occupent du New Hampshire à Saillans.
Pujadas n’apparaissant plus pour demander, dès la fin d’une présidentielle, au moindre troisième couteau, s’il serait candidat à la prochaine, l’impatience médiatique sempiternellement renouvelée marque toujours le tempo. Après le feuilleton gilets jaunes, la série RATP.
Ce goût pour passer à autre chose sans cesse, a dispensé les partis, toujours dans l’attente du prochain grand soir électoral, de tirer les leçons de leurs défaites… ou de leurs réussites passées.
Suivant un tropisme vieux comme le chewing-gum, les mœurs américaines teintent les nôtres.
Les glissements concernant la laïcité, l’extension du politiquement correct ont traversé l’Atlantique.
Leurs binaires façons qui rendent efficaces la conclusion des westerns ont gagné: ami/ennemi.
Il n'y a pas eu de débat concernant le congé après la mort d'un enfant: ce fut humain/inhumain alors que le travail peut être plus réparateur qu'un tête à tête d'inconsolables.
Dans les clameurs autour des retraites qui a entendu les problèmes de démographie, de dette publique, d’allongement de la durée de vie ?
Une fois traité le repoussoir Trump,  bienvenu dans les conversations évitant les sujets qui fâchent, le désintérêt pour les enjeux politiques est passé du nouveau monde à l’autre croyant avoir aboli l’ancien.
Bernie Sanders est en passe de devenir plus tendance que Mélenchon pourtant rarement en manque de buzz chez les auditeurs derrière leur poste et les posteurs cachés derrière leur petit doigt.
Pour faire partie de la cohorte des pékins qui s’y croient à jouer les exégètes politiques faute d’en apprécier bien peu parmi les professionnels, je n’entrerai pas dans la catégorie des éternels méfiants soupçonnant leur propre cynisme tactique derrière chaque parole, derrière chaque acte.
Je préfère camper en défense de la démocratie parlementaire mise à mal par les parlementaires eux-mêmes, tout en accueillant quelques intuitions d’un Tood  ou d’un Onfray par ailleurs si souvent insupportables. Nous savons bien que la relation d’un même fait varie selon les témoins et que tous les maquillages ne s’effacent pas forcément au Demake up.
Les précieuses contradictions permettent d’examiner les différentes facettes d’un mot et font le charme de la conversation dont les douceurs s’oublient derrière les vacheries, la dérision et le quant-à-soi.
Au-delà d’un rapport aux nouvelles technologies, j’avais trouvé pertinente, dans un journal en papier, la formule qui caractérisait la « France d’Amazon » et celle du « Bon Coin », définissant aussi un rapport aux autres, mais comme j’alterne biscuits au super marché et confiture au marché, je ne sais où me situer.
Fier d’écouter RMC qui retransmet un match de l’OM sur la route de la MC2, j’aime contredire sur le plan culturel le mot à la mode d’ « assignation ». Usité comme marqueur dans le champ social, ce mot pourrait permettre d’aller au-delà pour examiner des façons d’échapper aux fatalités victimaires qui entérinent les inégalités. 
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Pour les illustrations voir http://blog-de-guy.blogspot.com/2020/02/expos-grenoble-janvier-2020.html

1 commentaire:

  1. Et bien, je mesure à quel point je suis vraiment déconnectée en lisant ton post ce matin. Il n'y a que quelques noms que je reconnais (en passant, je reconnais New Hampshire, c'est déjà pas mal !).
    J'aime bien ton esprit qui essaie de continuer à penser dans un contexte très troublé où tout un chacun manifestement a besoin de se forger une appartenance d'une manière ou d'une autre. Je crois que l'Homme est fondamentalement un animal grégaire, donc, il va forcément chercher une appartenance. Reconnaissons que, comme j'aime le dire des fois, 9 milliards de... Napoleon, de Jésus Christ, de... orangs-outans pas grégaires pour un sou sont catastrophiques pour l'avenir de la planète. Oui... à la diversité, n'est-ce pas ?
    La question brulante, c'est.. où allons-nous chercher, et trouver nos appartenances, à l'heure actuelle, et pourrons-nous nous ASSOCIER sans sombrer dans la guerre civile pour tous ?
    En bonne ou mauvaise américaine que je suis, qui désespère de voir à quel point la société française s'américanise, je suis forcée par honnêteté d'admettre que les Français adaptent la culture américaine A LEUR SAUCE. C'est ce qui "nous" a donné les supermarchés américains transformés en HYPER MARCHES FRANÇAIS, selon le vieil adage, le mieux c'est mieux que le bien (...). Et je n'ai rien du tout contre la laïcité américaine ANCIEN MODELE, et pas la laïcité tirée du côté de la République française, pendant qu'on y est. Cette laïcité là... n'est pas de la laïcité pour moi. C'est de l'intolérance pur jus, tout le contraire de ce que je souhaite ardemment pour la laïcité.. en France, ou ailleurs.
    Je t'admire de pouvoir te régaler devant un match avec un ballon, en passant. Cela m'est impossible.

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