Après avoir pris nos douches, rangé nos affaires et suivi les exigences du logeur, nous sommes
prêts à décoller à 9h en direction de
Dunkerque.L’autoroute que nous empruntons s’engage dans des paysages
de cultures moissonnées, parsemés d’éoliennes,
et le chemin des Dames annoncé en
cours de route par un panneau n’est pas si loin.
Nous ne croisons pas
beaucoup d’aires où boire notre café,
nous prenons patience en écoutant à la
radio les stations successives de Ici (ex radios bleu) nous divertissant de jeux et d’infos parfois
incongrues, comme celle de deux wallabys échappés d’un enclos en Belgique.A l’heure du repas, après avoir vu un 1er terril,
avoir contourné Lille par de grands axes
extrêmement chargées nous bifurquons vers ARMENTIERES. Pas de doute, nous voilà bien dans le
Nord. En ville, les maisons de briquettes rouges d’un ou deux étages s’appuient
les unes aux autres jusqu’à la place
centrale où le beffroi parait si imposant avec son clocher que l’église placée derrière lui fait l’effet
d’une petite sœur. Nous entrons manger au « Cristal » installé sur la
place, désert à l’exception d’un client, comme l’ensemble de la ville. Puis nous continuons notre route assiégée par les camions
désireux de doubler celui de devant mais sans en avoir toujours les capacités
tandis que quelques gouttes de pluie apparaissent sur le pare-brise
floutant un paysage désespérément plat. Lorsque nous
arrivons à DUNKERQUE, nous branchons
le GPS pour nous guider vers le centre et nous nous arrêtons rue Maréchal French ;
très centrale cette rue dispose encore de places de stationnement libres, ce
qui nous permet d’investiguer la ville à pied, à commencer par l’Office du tourisme comme à
notre habitude. Il loge dans le beffroi
Saint Eloi, avec en face, de l’autre côté de la chaussée une église portant
le même nom et dotée d’un 2ème
beffroi.Renseignements
habituels pris auprès de l’employée de l’ODT, nous achetons deux billets
pour monter dans le beffroi. Un
ascenseur nous transporte jusqu’au 5ème étage, au milieu des cloches
dont le bourdon s’appelle Jean Bart ; nous pouvons aussi tourner autour d’un écrin en verre dans lequel se tient un carillon en
bois, avec son clavier particulier formé
de grandes touches reliées aux cloches et avec son banc destiné au
sonneur. Une soixantaine de marches
raides dans une cage d’escalier particulièrement exiguë basse de plafond restent encore à gravir avant d’atteindre la terrasse :
et là, récompensés de nos efforts, nous dominons la ville, les bassins du port,
la mer, éclairés par quelques rayons du soleil de nouveau parmi nous. Le panorama mérite l’ascension !Avant de descendre et de se rapprocher de l’église Saint Eloi, nous la découvrons
d’en haut discernant parfaitement son architecture en fonction des toits. Ils
se découpent en trois parties, dont la centrale à 2 pans recouvre la nef. Quant aux 2 parties
latérales, elles présentent une succession de toits à 4 pans. L’église
autrefois nommée "cathédrale des sables",
adopte une forme allongée avec une façade néogothique. L’intérieur se divise en 5 vaisseaux, la nef étant plus élevée et plus large que
les 4 autres. Il abrite dans le chœur le tombeau du célèbre corsaire Jean Bart.
Fortement endommagé durant la guerre de
14 par des bombes de Zeppelin puis durant
la deuxième guerre mondiale comme dans beaucoup d’autres villes,
l’édifice nécessita des travaux de restauration jusqu’en 1985, et reçut de
nouveaux vitraux de style moderne mais
discrets révélant la pierre claire des piliers. En témoignage de l’Histoire,
subsistent encore sur la façade des
impacts de balles.
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