mercredi 26 novembre 2025

William Hogarth. Serge Legat.

Dans le cadre du cycle « Rien que la peinture anglaise » en son premier chapitre devant les Amis du musée de Grenoble, le conférencier situe le contexte avant Hogarth avec lequel l’école  de peinture anglaise débutera. 
L’auteur du remarquable tableau peint vers 1600  « Les Dames Cholmondeley », lui, demeure anonyme.
Au temps
de François premier, Charles Quint et Souleymane le magnifique, Henry VIII, un Tudor, a fait appel au flamand Joos van Cleve 
et à Holbein le germanique pour ses portraits.
Rubens, l’Anversois, réalise le  « 
Plafond de la Banqueting House » pour Jacques 1°,
un Stuart
Van Dick
, né à Anvers, mort à Londres, devient le peintre attitré de Charles 1°.
« Le Roi à la chasse » appartient au Louvre après qu’il fut acheté par madame Du Barry 
qui se cherchait une généalogie prestigieuse.
Sir Peter Lely
, en réalité Pieter Van der Faes,  était lui aussi d’origine néerlandaise. « Henriette-Marie de France ».
William Hogarth
ne se séparera pas de son « Autoportrait à la palette ».
Né en 1687 à Londres, fils d’un maître d’école emprisonné pour dette, il apprend le métier de graveur sur argenterie et fonde son propre atelier de gravure sur cuivre. 
Ses portraits modernes et moraux lui assurent une certaine reconnaissance.
« L’opéra des gueux »
satire de la société parodie l’opéra classique: deux femmes s’adressent à leurs pères un avocat véreux et à un gardien de prison vénal, pour la libération du bandit au centre de la scène qui leur a promis le mariage à toutes deux.
Hogarth peint ses « Domestiques » en touches légères,
« Miss Edwards »  une riche héritière,
ou le philanthrope « Thomas Coram ».
Le charmant portrait très vivant des  « Les enfants Graham » fera beaucoup pour sa gloire.
Le destin d’un libertin se termine à l’asile à l’issue d’une série de huit tableaux
« La Maison des fous » où se retrouve à chaque étape de sa déchéance une promise, fidèle, pathétique et ridicule.
«  Le lever du roué »
 au milieu d'une cohorte de flatteurs, se moquait de l’apparat français.
Sa série la plus célèbre « Le mariage à la mode » dénonce l’union arrangée entre un noble désargentée et la fille d'un riche bourgeois.
Le portrait de la « Famille Strode »  offre un aperçu de la vie d’un riche marchand d'alors.
En peignant l’acteur « David Garrick dans le rôle de Richard III » de Shakespeare,
il rejoint par le théâtre la prestigieuse peinture d’histoire comme avec  
« Ghismonde pleurant Guiscardo en serrant son coeur contre elle ».
L'épouse de Hogarth aurait dit à des visiteurs à propos de l’’étude :
«  La marchande de crevettes »
   
« Voici de la chair et du sang rien que pour vous ».
Dans son autoportrait « The Painter and His Pug », sa palette au dessus de laquelle s’inscrit une ligne serpentine , en équilibre entre la droite et la courbe, 
est celle de l’élégance comme ses gravures ont été celles de l’humour.  
Le chien, un carlin s’appelle Trump. 
Les ouvrages de Shakespeare, Milton les classiques et Swift le satiriste mis en évidence, l’inscrivent comme un intellectuel, le premier des peintres anglais s’affranchissant du continent. Il donne le ton à une anglomanie concernant les tissus, les céramiques, les jardins, les habits, les idées, le punch et le thé… 
« Mon tableau est mon théâtre, et les hommes et les femmes sont mes acteurs qui, grâce à certaines actions et expressions, doivent exécuter une sorte de pantomime. »  
La loi instituant le copyright, protégeant les artistes porte son nom.  Le surintendant des œuvres de sa Majesté George II meurt en1764.
David Hockney lui rend hommage avec  « Kerby » du nom de l’éditeur d’un traité
où il avait accumulé les aberrations dans les perspectives.

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