A Vevey, surplombant le lac Léman, le manoir habité pendant
25 ans par Charlie Chaplin a été transformé en musée.
Au cœur de la Riviera suisse, à la limite des vignes classées au patrimoine mondial de l’Unesco, le
citoyen britannique a travaillé à ses mémoires, aux scénarios et aux musiques
de ses derniers films, jusqu’à la fin de sa vie en 1977.Au temps du maccarthisme, la première star internationale du
cinéma avait perdu son visa américain. L’envergure politique de Sir Charles est
évoquée dans un parcours menant de son bureau
jusqu’à une salle de projection
pour séquences familiales où Oona sa quatrième femme accompagne son vieux mari. Ils avaient 36 ans d’écart et huit enfants sont nés de cette
union.
Nous croisons là nos premières effigies parfaitement
reproduites en cire par les ateliers Grévin. Ainsi Einstein en train de
s’examiner la langue dans la salle de bain.
Ils s’étaient rencontrés en 1931:
«- Ce que j’admire le plus dans votre
art, c’est son universalité.
Vous ne dites pas un mot et pourtant le monde vous
comprend.
- C’est vrai, répondit Charlie Chaplin, mais votre renommée est encore plus
grande.
Le monde vous admire, alors que personne ne vous comprend. »Nous traversons un bâtiment plus récent, le Studio, les
décors de ses films les plus célèbres, pour lesquels les propositions inventives ne
manquent pas.
Après l’évocation de l’œuvre immense de Charlot, l’écran se
soulève à la fin de la projection et ouvre sur la pauvre rue londonienne qu’il
a connue enfant
où l’on croise « The Kid », menant par un escalier
affolant, au chalet de « La ruée vers l’or », à un restaurant, au commissariat, chez le barbier, dans un magasin de vêtements et l’on peut poser
en clergyman, bagnard, policeman, dictateur… et passer, pour les plus minces ,dans
les rouages des « Temps modernes ».
Ces immersions impressionnent comme les attractions liées à Halloween
dispersées dans le grand parc chargées d'effrayer délicieusement les enfants et ceux qui les suivent.


Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire